samedi 2 novembre 2024 16:24

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Plus de 70 millions de migrants forcés dans le monde

Un peu plus d'un habitant sur cent, soit quelque 72,4 millions de personnes dans le monde, est un migrant forcé, un chiffre en hausse constante, déplore la Fédération internationale des sociétés de Croix-Rouge (FICR) dans son rapport annuel sur les catastrophes publié mardi.

"Ce chiffre augmente chaque année, et la plupart des migrants vivent des situations de déplacement qui se prolongent ou sont dépossédés à jamais de leurs biens", rapporte la FICR.

L'organisation basée à Genève estime ainsi qu'"aujourd'hui plus de 20 millions de réfugiés et de déplacés internes sont pris au piège d'un exil prolongé".

Par ailleurs, elle chiffre le coût des migrants forcés pour la communauté internationale à au moins 8 milliards de dollars (6,1 milliards d'euros) par an.

Selon la FICR, il y a actuellement quelque 214 millions migrants internationaux et 740 millions migrants internes, deux groupes dont l'effectif a fortement augmenté ces 50 dernières années. Mais le rapport se concentre sur ceux qui sont forcés de quitter leur foyer en raison d'événements qu'ils ne maîtrisent pas.

Sur ces 72,4 millions de migrants forcés, 15 millions d'entre eux environ sont considérés comme réfugiés par les Nations unies. Viennent s'ajouter près d'un million de demandeurs d'asile dans l'attente d'une décision relative à leur statut, ainsi que 26,4 millions de déplacés par un conflit à l'intérieur de leur pays, 15 millions de déplacés par des dangers et des catastrophes et 15 autres millions déplacés par des projets de développement, comme les barrages.

La FICR cite aussi la construction du chemin de fer à Manille aux Philippines qui a déplacé quelque 35.000 familles.

D'une façon générale, les personnes sont exposées à de multiples dangers, "tels que le trafic et la traite d'êtres humains durant leur voyage, et l'exploitation et les mauvais traitements dans leur lieu de destination", explique la FICR.

Les pays à revenu moyen ou faible accueillent une "part disproportionnée" de la population réfugiée. En outre, des personnes fuient des pays faillis ou ravagés par un conflit pour se retrouver dans des situations presque aussi instables, comme les Afghans au Pakistan, les Irakiens en Syrie ou les Somaliens au Yémen.

La FICR relève par ailleurs que les migrants forcés s'urbanisent toujours plus, aux dépens des camps de réfugiés et déplacés, "afin de chercher davantage de sécurité, de meilleurs perspectives économiques, se rapprocher des milieux influents et obtenir une assistance". Or, "les camps, où les personnes déplacées sont plus facilement recensées, sont généralement mieux financés" pointe le rapport.

Il déplore par ailleurs les lacunes qui existent quant à la protection de nombreux migrants forcés, qui ne sont pas toujours couverts par les instruments juridiques et normes établis.

16/10/12

Source : AFP

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