La Russie fermera bientôt ses frontières aux étrangers qui violent les lois. Les migrants convaincus d'un séjour illégal sur le territoire de la Russie pourront recevoir un refus d’entrer sur le territoire du pays. De cette façon la conception de la politique migratoire, validée par le président Vladimir Poutine commencera à se réaliser. La Douma d’Etat étudiera les amendements qui pourront durcir la législation migratoire.
10 à 12 millions d’étrangers viennent annuellement en Russie. Leurs objectifs sont différents : le travail, les études, des voyages d’affaires, le traitement médical. Selon les données de la Banque mondiale, la Russie occupe la deuxième position dans le monde d’après la croissance du nombre de travailleurs migrants. La plupart des étrangers sont des citoyens des ex-républiques soviétiques. Il y a beaucoup moins de représentants d’autres pays. Cependant la croissance de l’économie de Russie après la crise augmente le besoin de la main d’œuvre qualifiée, notamment de spécialistes dans les professions déficitaires. La conception de la politique migratoire est appelée à résoudre ce problème, explique l’attaché de presse et premier directeur-adjoint du Service fédéral migratoire de Russie Ekaterina Egorova.
« Le Service fédéral migratoire de Russie a initié quelques projets qui prévoient le renforcement de la responsabilité pour la violation de la législation migratoire. L’objectif principal consiste à établir une barrière sûre sur la voie de l’immigration clandestine, explique Ekaterina Egorova ».
C’est un phénomène dangereux lié à d’autres phénomènes tels que le trafic de drogue, des êtres humains, des armements. Bien sûr qu’un complexe de mesures y est prévu. Avant tout il s’agit de la réalisation des initiatives parce que la réformation de la législation en raison de l’adoption de la Conception doit être plus sérieuse.
Le service migratoire propose de prolonger jusqu’à 10 ans le délai d’interdiction de l'entrée sur le territoire de Russie, aux citoyens étrangers expulsés du pays. Outre cela, on prévoit d’introduire une responsabilité pénale aux personnes précédemment expulsées si elles reviennent en Russie sans autorisation. Ces migrants risquent de passer 5 ans en prison. Ces mesures concernent seulement les transgresseurs mais ne signifient pas que la Russie n’a pas besoin d'une main d’œuvre étrangère, souligne le membre du Conseil des relations internationales auprès du président de Russie Aslambek Paslatchev.
« Encore un objectif important est l’adaptation et l’intégration des migrants dans la société russe. Ici la direction prioritaire est l’apprentissage du russe. En Russie il y a plus de 250 cours gratuits de la langue russe pour les migrants. Outre cela, la Douma d’Etat étudie le projet de loi qui oblige tous ceux qui veulent recevoir le statut migratoire de passer un examen de langue russe ».
17.10.2012, Elena Kovatchitch
Source : La Voix de la Russie