’Association Zagora du film transsaharien organise, du 8 au 11 novembre, son neuvième Festival international.
Cette neuvième rencontre internationale débattra de l’immigration transsaharienne dans le cinéma.
Quoi de plus naturel que de prendre un sujet qui colle à la réalité de la région et son éternelle problématique avec l’immigration ? Un phénomène d’actualité qui se trouve au cœur de nombreux débats dans notre pays. Car le Maroc vit le problème de l’immigration dans toutes ses facettes, c’est-à-dire temporaire, transitoire, de passage ou encore permanente. Donc, le choix de ce thème est une manière de contribuer à ce débat, à travers un dialogue fructueux entre professionnels du cinéma, intervenants dans le secteur et autres publics du festival.
«La région de Zagora a toujours été un carrefour ethnique, culturel et touristique. Notre objectif permanent est de contribuer au processus de développement local et à la promotion du cinéma en tant qu’art porteur de culture et de valeurs humaines. Cette année, l’accent sera mis sur un problème qui nous touche de très près. Celui de l’immigration des Subsahariens entre le Transitoire et le Permanent. Mais, que ce soit dans le cas des temporaires ou des permanents, un brassage culturel prend place sous forme d’un échange entre les nouveaux venus et les Marocains sur place. C’est là où plusieurs questions se posent et auxquelles nous attendons des réponses et des solution», souligne le directeur du festival Ahmed Chahid. Fort de ses partenaires de choix, le Festival international du film transsaharien de Zagora se veut, ainsi, un espace de rencontres et d’échanges qui fait profiter, en premier lieu, la région et ses habitants, puis tous ceux qui viendront y participer. Il souhaite, également, lier l’image de Zagora à son ambition de s’ériger en une cité promotrice de valeurs culturelles et humaines de qualité, d’innovation, d’ouverture, de dialogue et de tolérance. Sans oublier pour autant sa contribution au rayonnement culturel et artistique de la région et sa promotion touristique. «En plus des rencontres créées avec les professionnels du cinéma, le festival permet une animation dans la ville où beaucoup de cinéphiles peuvent profiter de cette période pour voir des films et assister aux débats. C’est une occasion pour faire parler de la région et d’attirer l’attention sur ses fragilités. La création de ce Festival a permis à beaucoup de nos réalisateurs de découvrir les richesses de cette région, en les incitant à y faire des tournages de leurs productions cinématographiques. Une manière d’impliquer le cinéma dans la promotion de la région et de drainer de plus en plus de pays étrangers à cet événement. Cette année, nous notons la participation de sept autres pays que le Maroc, notamment le Tchad, le Burkina Fasso, la Chine, la Russie, l’Espagne, l’Algérie et la Tunisie», précise Ahmed Chahid.
D’autres pays seront représentés dans le jury du concours du scenarii, et ce, à travers le producteur et réalisateur français, Laurent Bouhnik, le comédien algérien, Hassan Quachach, le réalisateur égyptien, Ezzeddine Said, et la comédienne syrienne Lina Mrad. Toutes des personnalités connues dans le monde du cinéma arabe et européen qui seront chapeautés par l’écrivain, scénariste et critique cinématographique marocain, Mustapha Mesnaoui.
Dans la foulée de toutes ces activités, un vibrant hommage sera rendu à Mohamed Hassan Al Joundi, figure de proue de la scène artistique marocaine, plusieurs témoignages seront prononcés à cette occasion. Un festival où tous les ingrédients sont disponibles pour en faire une manifestation de taille.
Activités en parallèle
La neuvième Rencontre internationale du film transsaharien s’articule autour de plusieurs axes, notamment les projections de films et l’organisation du Concours de scénarii.
D’autres prestations constituent des pôles d’intérêt de ces rencontres, dont les conférences-débats sur les films, les colloques et les tables rondes.
Par ailleurs, les organisateurs estiment, également, que ce Festival représente une opportunité pour la ville afin de faire découvrir ses potentialités artistiques et culturelles, à travers des ateliers d’initiation aux métiers du cinéma, des expositions des tapis de la région de Zagora, de céramique, de poterie et produits du terroir, ainsi que la présentation des arts populaires de la région.
6 Novembre 2012, Ouafaâ Bennani
Source : LE MATIN