Dans un rapport publié ce mardi, Amnesty International dénonce «la dégradation de leur situation», conséquence du «climat de non-droit régnant dans le pays» après le conflit de 2011. Les sans-papiers d'origine subsaharienne sont d'autant plus menacés que les Libyens sont persuadés que des «mercenaires africains» ont été utilisés par l'ex-dictateur, Mouammar Kadhafi, afin d'écraser le soulèvement. De nombreux ressortissants d'Erythrée, d'Ethiopie, de Somalie, du Soudan ou du Tchad viennent malgré tout, fuyant les persécutions, ou cherchant de quoi vivre.
«Ils […] se sont mis à me frapper sur tout le corps, en particulier le dos, à coups de câble métallique. Cela a duré pendant quarante-cinq minutes environ. Je n'ai rien fait. Mon seul crime est d'être noir, ils ne veulent plus de nous dans ce pays.» Le témoignage de ce Nigérian de 48 ans, maintenu dans un centre de détention en Libye en août2012, est un exemple des «coups, tortures et autres mauvais traitements» perpétrés, en dehors de tout cadre, par des milices armées sur les étrangers en Libye…Suite