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Mois du film documentaire : Trois regards différents sur l’exil

Dans le cadre de la saison culturelle France-Maroc 2012, l’Institut français de Tanger organise jusqu’au 29 novembre, le mois du film documentaire à la Cinémathèque de Tanger.

Trois documentaires seront projetés dans le cadre de cette manifestation cinématographique. Il s’agit de «Tinghir-Jérusalem : les Echos du Mellah » de Kamal Hachkar, «My Land» de Nabil Ayouch et «Pour une nouvelle Séville» de Kathy Wazana. Des films qui mèneront le public à la croisée des cultures, au cœur de la mémoire de peuples aux histoires et destins mêlés.

A cette même occasion, «nous vous ferons découvrir une série de courts-métrages documentaires réalisés par les étudiants de l’Ecole supérieur des arts visuels de Marrakech portant sur la femme et la féminité et qui ont bénéficié du soutien de l’Institut français du Maroc», soulignent les organisateurs.

Après la projection le week-end dernier du film «Tinghir-Jérusalem : les Echos du Mellah de Kamal Hachkar» (2012 – 80’), la Cinémathèque de Tanger projettera, jeudi 15 et 22 à 19h30, respectivement «My Land» de Nabil Ayouch (2011 – 80’) et  «Pour une nouvelle Séville» de Kathy Wazana (2011 – 70’).

A travers le film “My land”, le cinéaste marocain donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 sans jamais retourner sur leur terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans. « Cette parole est entendue par de jeunes Israéliens de 20 ans qui construisent leur pays, se sentent viscéralement attachés à leur terre. Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. La réalité de deux peuples qui se battent pour la même terre. Il en ressort un dialogue à distance qui met en perspective ce conflit sous un angle avant tout humain », suggère le synopsis.
L’exode contemporain et  l’impact qu’il a eu sur ceux qui sont partis est le sujet repris par le second long métrage programmé  « Pour une nouvelle Séville », film réalisé par Kathy Wazana,  est l’histoire d’un exode et l’influence sur ceux qui sont restés et la terre ancestrale qu’ils ont abandonnée. Ce long-métrage documentaire est en même temps une enquête historique et un film d’essai portant sur l’identité de Juif-Arabe, cette double identité qui dérange tant la notion, fort problématique, de l’ennemi».

Par la même occasion, la Cinémathèque de Tanger abritera un atelier documentaire, ouvert aux élèves de l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech. «Cet atelier leur permettra de réaliser des courts-métrages documentaires sur le thème des femmes et de la féminité», précise-t-on.

Il convient de noter que tous ces longs métrages seront projetés tout au long du mois dans l’ensemble des Instituts français du Royaume en présence des cinéastes Nabil Ayouch et Kamal Hachkar.

15 Novembre 2012, Amine Raad

Source : Libération

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