Avec au moins 2 millions de personnes déplacées dans la région de l'Afrique de l'Est, il est de plus en plus nécessaire de répondre aux besoins et d'aider ceux qui sont touchés par l'aggravation de la crise humanitaire dans la région, souligne dimanche la Fédération internationale du Croix Rouge et du Croissant-Rouge lors d'une rencontre sur les défis actuels et les perspectives d'avenir organisée à Nairobi.
Les participants à cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs représentants de la Croix rouge des pays de l'Afrique de l'Est ont indiqué que les conflits, l'instabilité politique, la sécheresse, les changements climatiques et la pauvreté ne sont que certain facteurs parmi d'autres qui contraignent les gens à se déraciner et à fuir leur pays d'origine.
Pour les migrants, les réfugiés et autres personnes en situation de déplacement en Afrique de l'Est, l'accès aux soins de santé, la protection, l'éducation et les services de base restent souvent très limités et constituent un sujet de préoccupation croissante pour les organisations humanitaires, relèvent-ils.
Les participants font également constater que les gouvernements et les autres parties prenantes sont confrontés à de nouvelles réalités et obligations quand il s'agit de répondre aux mouvements de déplacement de la population à travers les frontières de leurs pays.
Le Kenya, à titre d'exemple, accueille plus de 650.000 réfugiés en majorité des Somaliens installés dans les camps de Dadaab, les plus grands au monde, situés dans le Nord-est du pays.
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des personnes déplacées, Chaloka Beyani, avait rappelé que le phénomène du déplacement de populations reste l'un des plus grand défis humanitaires du monde, en raison de la multiplication des violences, des conflits et des catastrophes naturelles. Plus de 26 millions de personnes étaient déplacés à la fin 2011 à cause de conflits armés, de la violence généralisée ou des violations des droits de l'homme, alors que 15 millions ont été déplacées cette même année par des catastrophes naturelles , a expliqué M. Beyani.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les personnes déplacées sont souvent confondus avec les réfugiés. Pourtant une personne n'est déplacée qu'à l'intérieur de son propre pays, par opposition au réfugié qui franchit des frontières internationales. En outre, même si les personnes déplacées et les réfugiés ont parfois dû fuir leur domicile pour les mêmes raisons, les mêmes règles ne s'appliquent pas à eux.
Les personnes déplacées restent sous la protection juridique de leur propre gouvernement, même si ce dernier est à l'origine du déplacement. En tant que citoyens, les personnes déplacées conservent l'ensemble de leurs droits au regard du droit humanitaire international.
18 nov. 2012
Source : MAP
Au moins 2 millions de personnes déplacées dans la région de l'Afrique de l'Est (Rencontre)
Publié dans Médias et migration
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