Dix collectivités ont accepté d'offrir un logement d'un mois aux demandeurs d'asile vivant dans des camps dans plusieurs villes néerlandaises, à condition qu'ils acceptent de collaborer pour leur rapatriement, a annoncé le maire d'Amsterdam, Eberhard van der Laan.
Des dizaines de demandeurs d'asile vivent depuis quatre mois dans des camps dressés dans certaines villes dont Amsterdam et La Haye, après que les autorités néerlandaises ont rejeté leurs demandes d'asile et décidé de les rapatrier.
L'octroi d'un logement de 30 jours à ces demandeurs d'asile vise à leur permettre de consulter et discuter avec leurs avocats et des ONGs des réfugiés à propos des prochaines étapes, a souligné le maire d'Amsterdam, cité par le quotidien Volkskrant paru mercredi. Il s'agit d'un lit, une salle de bain et des équipements de base pour se nourrir, a-t-il précisé.
Van der Laan qui a refusé de citer les communes ayant accepté d'accueillir les demandeurs d'asile, a indiqué que les logements disponibles abriteront 88 personnes maximum pour une période d'un mois, ajoutant que les maires des communes concernées, qui ont donné leur accord, devraient attendre la décision des conseils.
Vendredi dernier, le maire d'Amsterdam avait donné un délai (23 novembre) aux occupants du camp d'Osdrop à Amsterdam pour quitter les lieux.
Dans des lettres adressées aux avocats de ces migrants, le responsable néerlandais a souligné qu'au cas contraire, le camp sera démonté avec "une éventuelle aide de la police", ajoutant qu'une centaine de demandeurs d'asile réside aujourd'hui dans le camp au lieu de 60 au début ce qui aggrave la situation sanitaire et d'hygiène.
Ces migrants ont vécu, pour longtemps, dans la rue ou dans des centres d'accueil avant de se retrouver à Osdrop sous des tentes. Vivant dans des conditions difficiles des aides des ONG locales et des voisins, ils refusent de retourner dans leurs pays.
Ces migrants font partie d'un groupe de demandeurs d'asile dont la requête a été rejetée par le gouvernement de La Haye. Plusieurs autres ont été placés dans des centres de rétention en perspective de leur rapatriement.
Les autorités d'Amsterdam ont tenté à maintes reprises de persuader les demandeurs d'asile du camp d'Osdrop de retourner, de gré, dans leurs pays notamment en Afrique et au Moyen-Orient.
21 nov. 2012
Source : MAP