La Russie donne un an à l'Union européenne pour faire progresser les négociations sur la mise en place d'un régime sans visa, et va imposer dès décembre des visas aux équipages d'avions de ligne européens, a déclaré mardi un responsable de la diplomatie russe, cité par les agences.
Moscou réclame depuis des années la libre circulation de ses citoyens, proposant la réciprocité, mais dénonce les réticences des Européens.
Le président russe, Vladimir Poutine, va mettre la question sur la table de manière "catégorique" lors d'un nouveau sommet Russie-UE le 21 décembre à Bruxelles, a déclaré l'ambassadeur extraordinaire Anvar Azimov, cité par Itar-Tass.
Selon Interfax, le haut responsable russe a mis en garde l'UE contre de nouvelles réticences.
"S'il n'y a pas d'avancée dans la rédaction d'un accord (de libre circulation) d'ici la fin 2013, la Russie en tirera les conséquences", a-t-il déclaré.
"Nous sommes prêts à patienter encore un an. Il est difficile d'énerver les Russes, mais le contre-coup est ensuite approprié", a-t-il ajouté.
"Nous ne le souhaitons pas, je pense que nous devons nous entendre", a ajouté le diplomate, selon lequel tous les aspects techniques ont été réglés et ne manque qu'une décision politique.
Il a cependant indiqué que la Russie exigerait déjà, à partir de décembre, que les équipages d'avions de ligne européens soient munis de visas.
"C'est pour nous désormais une question de principe. Nous ne plierons plus. Nous voulons un dialogue d'égal à égal" avec l'UE, a déclaré M. Azimov, cité par Ria Novosti.
Selon la presse russe, Bruxelles avait clairement lié lors du précédent sommet en décembre 2011 l'instauration de la libre
à la question des droits de l'Homme et de l'Etat de droit.
27 nov 2012
Source : AFP