jeudi 4 juillet 2024 18:22

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Irritation en Chine contre le 2e passeport d'une riche femme d'affaires

Une célèbre femme d'affaires chinoise est au coeur d'une polémique en Chine depuis qu'a été révélé le fait qu'elle détenait un passeport étranger, un privilège courant chez les millionnaires mais qui suscite l'irritation de l'opinion publique.

Des appels à boycotter la très prospère chaîne de restaurants South Beauty, fondée par Mme Zhang Lan, ont été lancés, a rapporté mardi le journal China Daily, sans préciser quelle autre nationalité avait obtenue Mme Zhang.

Mme Zhang s'était rendue célèbre en 2010 en s'exprimant contre l'émigration des Chinois aisés lors d'une émission sur une chaîne de télévision de Hong Kong. "Je serai loyale envers mon pays parce que je suis chinoise", avait-elle assuré, citée par le journal.
L'irritation visant la femme d'affaires est amplifiée par son appartenance à la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), une assemblée sans grand pouvoir de décision.

L'existence de son passeport étranger a été connue après qu'elle l'a utilisé dans une procédure judiciaire dans laquelle elle était impliquée.
Pékin n'autorise pas la double nationalité et les Chinois qui reçoivent un deuxième passeport doivent renoncer à leur nationalité d'origine. Certains toutefois taisent, au moins temporairement, leur détention d'un autre passeport.

Le cas de Zhang Lan vient confirmer la tendance générale chez les riches Chinois à privilégier l'étranger --Etats-Unis et Canada surtout-- pour s'établir, placer leur fortune et éduquer leurs enfants.

Une attitude considérée comme antipatriotique par le Chinois de la rue, déjà outré par le train de vie doré de la nomenklatura du régime communiste et des nouveaux riches de la deuxième économie mondiale.

L'an dernier, une étude de la Bank of China et du magazine chinois Hurun avait conclu que près de la moitié des millionnaires chinois envisageaient de quitter la Chine, tandis que 14% d'entre eux étaient déjà en train de le faire.

Le cas de Mme Zhang a déclenché des réactions ironiques sur Sina Weibo, l'équivalent de Twitter en Chine: "Nos responsables politiques envoient tous leurs enfants étudier à l'étranger et il y a tellement d'officiels corrompus qui émigrent... Rien de nouveau sous le soleil", a écrit un internaute.

27 nov 2012

Source : AFP

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