dimanche 24 novembre 2024 15:08

L’USFP : Renforcement des liens culturels et religieux avec les Marocains résidant à l’étranger

L'USFP est conscient du rôle de la culture dans le développement pour affronter les défis et prendre en compte les évolutions rapides dans le monde, ce qui exige la nécessité de mettre en place une véritable politique pour le développement d'une culture moderniste, éclairée, créative et démocratique.

La gestion de la diversité culturelle et linguistique

 La nouvelle Constitution a insisté sur la diversité culturelle et linguistique du Maroc et son rôle dans la société où cohabitent plusieurs cultures : islamique, arabe, amazighe, hassanie et les cultures méditerranéennes et africaines. Cette Constitution a prévu la mise en place d'un Conseil national des langues et la culture marocaine et qui aura pour mission notamment la préservation et le développement de la langue arabe et amazighe et les autres dialectes marocains.

L'USFP qui a mis en exergue au VIIIème Congrès national, la richesse du Maroc en termes culturel et linguistique, et a appelé à la constitutionnalisation de la langue amazighe, demande la mise en pratique de tout ce qui a été prévu par la nouvelle Constitution en ce qui concerne le Conseil national des langues et la culture marocaines, et le doter des acteurs qui s'occupent de la chose culturelle et qui croient à l’unicité de la culture nationale, pour que ce Conseil puisse jouer ses rôles : la mise à niveau de la langue arabe en tant que langue officielle, langue de la science et de la vie (opérationnalisation de l'Académie de la langue arabe), et l'activation de la langue amazighe en tant que langue officielle pour qu'elle puisse jouer dans l'avenir sa fonction. L'USFP confirme également la nécessité de poursuivre l'amélioration et le perfectionnement des langues étrangères les plus utilisées dans le monde, car elles constituent des moyens de communication et d'intégration dans la société du savoir.

La réforme du système de l'éducation et de la formation

 Le système de l'éducation et de la formation dans notre pays n'a pas trouvé jusqu'à maintenant, le chemin de la réforme. Après l'indépendance, nous avons expérimenté plusieurs réformes qui ont conduit à la confusion et au cafouillage, et le processus des réformes dans ce domaine n'a pas abouti à la réalisation d'une société du savoir comme il n’a pas répondu aux défis du Maroc et ses attentes. Plusieurs rapports nationaux et étrangers ont mis à nu les dysfonctionnements du système de l'éducation.
Et pourtant, il ne faudrait absolument pas nier les efforts qui ont été faits dans le cadre de la mise en œuvre de la Charte nationale de l'éducation et de la formation durant la période où le parti était responsable de ce secteur, et ce en dépit de l'insuffisance du budget réservé à la réalisation des objectifs de la réforme, et les obstacles que la réforme a rencontrés dans la pratique. Parmi les acquis de cette période, l'élargissement de la scolarisation et la capacité d'accueil, la réduction de l'écart dans la scolarisation entre l'urbain et le rural, l'égalité entre les sexes selon le principe de l'égalité des chances, la révision des programmes, des méthodes et des livres scolaires à la lumière de l'éducation fondée sur les valeurs, les choix, le développement des compétences et l'opérationnalisation des décrets concernant la gouvernance de la gestion du système éducatif aux niveaux central, régional et provincial.

S’ajoutent à cela le renforcement de la coopération et le partenariat avec les associations de la société civile et les élus, l’amélioration des conditions matérielles et sociales des enseignants, le renforcement de l’ouverture des institutions éducatives et les universités sur l’environnement économique et social, et la consolidation du dialogue et de la concertation avec les partenaires sociaux et économiques.

L’enseignement a été vidé de sa substance instructive. Les intellectuels ressentent de l’amertume quand ils constatent l’inutilité de l’écriture devant une élite politique et économique qui sous-estime la production intellectuelle marocaine, notamment dans une société qui ne lit pas vu le taux important d’analphabètes qui entrave un véritable développement humain. Cet état de chose est dû principalement à la situation de l’enseignement dans notre pays et de ses méthodes qui n’encouragent pas la lecture, et le manque des espaces et des clubs dédiés à la lecture dans les institutions de l’enseignement.
Partant de ce diagnostic, l’USFP exige la réforme de l’enseignement à partir de nouvelles questions en prenant en compte les exigences de l’époque et les nécessités de l’économie et les valeurs essentielles de la citoyenneté, la consolidation d’une société de la modernité et du savoir, la garantie de l’égalité des chances, l’essor effectif, quantitativement et qualitativement, du système éducatif.  Le parti exige que ce système soit ouvert sur l’environnement économique, en plus de la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour lutter contre l’analphabétisme.

L’USFP considère que le Conseil supérieur pour l’éducation, la formation et la recherche scientifique adopté par la nouvelle Constitution est le plus apte à ouvrir un débat sur la réforme du système de l’enseignement et la formation étant donné que l’enseignement de qualité est une première condition pour réaliser le développement durable et l’accès à la société du savoir.
Renforcement du lien culturel et religieux avec les MRE

Les Marocains résidant à l’étranger jouent un rôle important dans le développement de notre pays. Pour cefaire, l’USFP insiste sur l’importance de renforcer leur représentativité politique, professionnelle et civile, et les faire participer dans la vie nationale. En ce sens, l’USFP salue les initiatives et les réalisations importantes de notre parti dans ce domaine du renforcement des liens avec les MRE.

Conscient de l’importance des évolutions politiques, sociales et culturelles dans le monde d’aujourd’hui, l’USFP appelle à mettre en place une stratégie nationale dans le domaine d’encadrement culturel et religieux des Marocains résidant à l’étranger, de renforcement de l’enseignement de la langue arabe dédié à leurs enfants pour les rattacher à leur civilisation et leur culture aux multiples affluents. L’USFP propose, en ce sens, la mise en place d’une agence qui aura pour mission de propager notre culture à l’étranger.

Lundi 3 Décembre 2012

Source: Libération

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