Elles étaient retenues dans une agence de bonnes de la banlieue de Kuala Lumpur. Le dossier des bonnes étrangères en Malaisie s’alourdit. Nouvel épisode.
Les officiers de l’immigration de Malaisie les ont découvertes à Bandar Baru Klang, non loin de Kuala Lumpur, retenues captives dans trois étages du bâtiment de 4 étages de l’agence de bonnes, écrit le Star du 3 décembre. En plus d’être durement traitées, leur nourriture était rationnée, selon certaines, et on les forçait à manger du papier comme punition si elles osaient réclamer leurs salaires. C’est le service d’immigration de l’État de Selangor qui a libéré les femmes âgées de 18 à 25 ans, qui ne possédaient pas de permis de travail valides, au cours d’un raid mené le 1er décembre au matin. 95 d’entre elles sont originaires d’Indonésie, 6 des Philippines et 4 du Cambodge.
12 personnes ont été arrêtées: trois employés malaisiens et neuf ressortissantes étrangères qui supervisaient les bonnes (5 Indonésiennes, 4 Cambodgiennes et une Philippine). Le propriétaire malaisien de l’agence n’était pas présent. Certaines des femmes secourues ont affirmé ne pas avoir reçu le salaire mensuel de 700 ringgits (230 dollars) qui leur était promis. L’agence leur avait affirmé qu’une avance de sept mois de salaire était nécessaire pour qu’elles puissent travailler en Malaisie.
« Toutes les femmes étaient envoyées par minibus tous les matins dans les maisons autour de Klang pour y travailler comme bonnes, et étaient enfermées dans le bâtiment après le travail », a commenté le directeur du département d’Etat de l’immigration Amran Ahmad. « Nous pensons que ces femmes, qui ont été secourues, ont été dupées et qu’elles n’ont pas reçu leur paye d’aides domestiques même après six mois de travail ».
Les personnes arrêtées tombent sous le coup des lois de 2007 punissant le trafic d’êtres humains et d’immigrants et risquent jusqu’à 15 ans de prison ainsi qu’une amende. Les femmes secourues ont été transférées en lieu sûr et seront renvoyées dans leurs pays respectifs.
4 décembre 2012: Arnaud Roux
Source : Asie info