jeudi 4 juillet 2024 18:19

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Près de 25.000 réfugiés africains sur le sol algérien

Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a souligné jeudi que près de 25.000 réfugiés de plusieurs pays africains se trouvaient sur le territoire algérien en raison de la situation d'instabilité que traversent leurs pays.

"Il est impossible de les refouler à l'étape actuelle pour des raisons humanitaires et du fait des situations de conflit ou de guerre que vivent leurs pays d'origine", a indiqué M. Ould Kablia qui répondait à une question orale d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les mesures prises par les autorités algériennes face au phénomène d'immigration clandestine d'Africains vers l'Algérie.

Il a précisé à ce propos, que l'Etat a arrêté une batterie de mesures "pratiques" pour regrouper ces réfugiés à travers l'installation de tentes dans les régions frontalières du pays et réunir les conditions de vie idoines.

Il a rappelé en outre, la tenue d'une réunion au niveau des ministères de l'intérieur et de la défense pour prendre les dispositions nécessaires à la "sécurisation" de ces lieux.

D'autre part, M. Ould Kablia a imputé l'"augmentation notable" du nombre d'Africains en situation illégale sur le territoire algérien à la situation de leur pays d'origine notamment ceux du Sahel comme le Mali et le Niger.

Les autorités algériennes ont pris toutes les mesures pour la prise en charge de ces migrants jusqu'au retour de la stabilité et de la sécurité dans leur pays respectifs et ce, en application des engagements internationaux ratifiés par l'Algérie en matière de respect des droits de l'homme, a-t-il encore poursuivi.

Au volet lutte contre l'immigration clandestine, le ministre de l'intérieur a affirmé que les autorités algériennes avaient renvoyé 41078 personnes vers leur pays d'origine entre 2009-2011 pour séjour illégal alors que le nombre des réfugiés rapatriés de janvier à juin 2012, est de 900 personnes de huit nationalités africaines différentes.

S'exprimant sur la propagation de ce phénomène, il a affirmé que l'Algérie qui était un pays de transit pour les Africains est désormais un pays de résidence en raison de l'amélioration "remarquable" de la situation économique du pays, sans toutefois omettre de dire que ce phénomène posait plusieurs problèmes d'ordre notamment sécuritaire et sanitaire.

En vue d'en venir à bout, il a souligné la création de la commission nationale sectorielle au niveau du ministère de l'Intérieur composée de représentants d'instances et services concernés par la lutte contre ce phénomène avec pour mission principale la coordination et le suivi outre l'évaluation des efforts consentis dans ce sens.

Il a rappelé par ailleurs, les commissions sectorielles instituées au niveau des cabinets de chaque wilaya concernée par la question et dont la mission consiste à élaborer des rapports périodiques sur l'émigration clandestine à soumettre à la commission nationale, insistant sur le renforcement des moyens financiers pour les wilayas les plus touchées (Adrar, Illizi, Tamanrasset) en vue d'une prise en charge des réfugiés au plan sanitaire particulièrement.

M. Ould Kablia a évoqué enfin les accords bilatéraux signés entre l'Algérie et les pays du Sahel sur les modes de rapatriement et, ceux conclus avec les pays maghrébins en matière de lutte contre l'émigration clandestine et les cadres de coopération dans ce domaine avec l'Union européenne (UE).

13 déc. 2012

Source : APS

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