Les immigrés résidant dans les agglomérations de Lyon, Grenoble et Saint-Etienne, sont de plus en plus qualifiés mais leur diplôme ne les protège pas du chômage, qui les touche deux fois plus.
Le Grand Lyon, Grenoble Métropole et Saint-Etienne Métropole, qui souhaitaient mesurer l'apport de ces populations à l'économie, et mieux aiguiller leurs politiques, sont à l'origine de cette étude régionale de l'Insee. Réalisée sur la base du recensement de 2008, elle a été présentée vendredi.
Ces trois agglomérations comptent 2 millions d'habitants dont 263 000 sont nées à l'étranger sans avoir la nationalité française à la naissance. Environ 128 000 d'entre elles sont actives, c'est-à-dire ont un emploi ou sont au chômage (13% de la population active), un chiffre qui a augmenté de 21% entre 1999 et 2008.
Depuis 1998, les immigrés sont plus âgés à leur arrivée sur le territoire, leur âge médian étant de 27 ans contre 18 ans pour ceux installés auparavant.
Ils sont aussi plus nombreux à être diplômés du supérieur: 39% contre 24% pour ceux arrivés avant 1998. Leur proportion parmi les cadres a aussi augmenté ces dix dernières années, passant de 6% à 8%. Un médecin sur dix et 15% des enseignants du supérieur sont ainsi des immigrés.
Cependant, les immigrés restent beaucoup plus touchés par le chômage que les non-immigrés: 18% déclarent rechercher un emploi, contre 9% dans la population non immigrée. Et 14% des immigrés diplômés du supérieur sont au chômage, soit deux fois plus que les non immigrés.
En outre, les immigrés occupent plus souvent des emplois précaires, 29% étant en contrat à durée déterminée (23% pour les non immigrés), 22% à temps partiel (18%) et 4% en intérim (2%).
Enfin, le taux d'activité des femmes immigrées (62%) est plus faible que celui des femmes non immigrées (82%).
16/12/2012
Source : AFP