Le président François Hollande a promis jeudi d'"accueillir mieux" les Algériens demandant des visas pour se rendre en France, et de faire en sorte que les consulats français délivrent plus vite les documents, dans un discours devant le Parlement algérien.
Dans l'intérêt des deux pays, a dit le président français, "nous devons maîtriser les flux migratoires", mais aussi permettre aux jeunes Algériens de circuler.
"Nous ne devons pas faire de la demande d'un visa un parcours d'obstacles, ou pire encore une humiliation, au contraire nous avons besoin que se poursuivent et même s'amplifient les allers-retours des étudiants, des entrepreneurs, des artistes, des familles, bref tous ceux qui animent la relation" entre la France et l'Algérie.
"Nous allons rester dans l'accord de 1968, mais nous prendrons toutes les mesures nécessaire pour accueillir mieux les demandeurs de visa et pour que les documents soient délivrés plus vite par nos consulats. C'est une affaire de respect et d'intérêt mutuel", a souligné François Hollande, rappelant que "près de 200.000 Algériens reçoivent chaque année un visa dans nos consulats".
"Dans le même temps, a encore dit le président français, nous attendons de l'Algérie qu'elle ouvre plus largement ses portes aux Français qui souhaitent se rendre sur votre territoire parce qu'ils y ont des souvenirs, des attaches familiales, affectives ou des projets professionnels ou personnels à réaliser".
Mercredi, au premier jour de sa visite d'Etat en Algérie, M. Hollande avait indiqué que l'accord de 1968 relatif à la circulation, à l'emploi et au séjour des Algériens en France ne serait pas révisé mais que sa mise en oeuvre serait "améliorée" pour répondre aux principes de "dignité et de considération".
"Le réviser pour être plus restrictif, ce n'est pas la position de l'Algérie. Le réviser pour être plus ouvert, ce n'était pas forcément la position de la France", avait-il précisé. Avant de faire part de la décision des deux ministres de l'Intérieur d'"aller plus vite, être plus respectueux, traiter avec toute la diligence nécessaire sur le plan administratif dans les consulats les demandes de visas".
"Ce qui est insupportable, c'est d'attendre trop longtemps ou ne pas pouvoir, pour de brefs séjours, avoir le visa qui permet juste de faire un spectacle, un film ou une recherche de stage", avait-il dit aussi.
20 déc 2012
Sopurce : AFP