jeudi 4 juillet 2024 18:20

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Les demandeurs d'asile et les migrants sont persécutés par la police et par des extrémistes de droite (Amnesty)

Amnesty International (AI) a épinglé la Grèce pour "non-respect" des droits des demandeurs d'asile et des migrants, selon un document de l'ONG, publié jeudi et repris par l'agence italienne Ansamed.
"Venus du Moyen-Orient, d'Asie et d'Afrique, des dizaines de milliers de migrants irréguliers et de demandeurs d'asile (...) sont peu nombreux à trouver ce qu'ils cherchent en Grèce", a constaté AI.
"Le non-respect par la Grèce des droits des migrants et des demandeurs d'asile prend maintenant les proportions d'une crise humanitaire", a affirmé à ce propos John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d'AI.
"Certes la Grèce doit assumer une lourde charge, mais rien ne justifie les obstacles que rencontrent les personnes en quête de protection qui cherchent à déposer leur demande d'asile. Une loi de 2011 a porté création d'un organisme chargé d'instruire les requêtes mais, faute personnel, celui-ci n'a toujours pas traité le moindre dossier", a souligné AI.
Ceux qui ne parviennent pas à déposer leur demande, ou qui finissent par renoncer, risquent d'être arrêtés lors d'opérations massives de la police, et d'être placés pendant un an, voire plus, dans des centres de détention surpeuplés où règnent des conditions d'hygiène déplorables, a ajouté l'ONG.
Selon John Dalhuisen, "les autorités grecques continuent de placer systématiquement en détention les demandeurs d'asile et les migrants irréguliers, y compris les mineurs isolés, en violation des normes internationales".
Evoquant la situation des mineurs isolés, il a affirmé qu'elle était "particulièrement préoccupante", précisant que lors d'une visite effectuée récemment au centre de détention de Corinthe, "nous avons constaté que plusieurs enfants étaient détenus avec des adultes, dans des conditions très difficiles. Lorsque l'on ne trouve pas de place en centre de réception, on les remet à la rue, sans hébergement".
Amnesty International a affirmé avoir même reçu des informations selon lesquelles des personnes fuyant des pays en proie au conflit, comme la Syrie, "avaient été refoulées vers la Turquie, de l'autre côté du fleuve Evros".
Par ailleurs, le nombre d'agressions racistes "s'est envolé en 2012", selon l'ONG, pour qui "demandeurs d'asile, migrants, mosquées, magasins et foyers de communautés étrangères ont été la cible d'attaques, à un rythme quasiment quotidien depuis l'été dernier".
20/12/2012
Source :  APS

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