Devant la situation de surendettement du pays dont il avait hérité (près 1900 milliards d'euros, soit environ 120 pc du PIB), l'ex-commissaire européen, 69 ans, se devait d'être entreprenant aussitôt investi, le défi étant de parvenir à terme à équilibrer les comptes publics et à relancer la croissance pour rassurer les marchés et éviter l'extension de la crise de la dette pesant sur la zone euro.
Une partie non négligeable de la population, celle appartenant à la communauté immigrée (près de 5 millions sur un total de 60 millions d'habitants dont plus de 500.000 Marocains) a particulièrement souffert des effets de la crise par le fait de la détérioration de leur situation économique et la perte de leurs emplois. Des milliers d'entre eux ont du quitter l'Italie à la recherche de nouvelles perspectives dans un autre pays d'Europe ou tout simplement pour rentrer dans leurs propres pays.
Dans cette conjoncture de crise, Berlusconi, 76 ans, affirme être revenu pour sortir l'Italie du "précipice" dans lequel les technocrates l'avaient menée comme en attestent le basculement de la Péninsule dans la récession (-2,4 pc attendus cette année) dont il ne devrait pas sortir avant fin 2013, voire début 2014, le record atteint par le taux de chômage (près de 11,1 pc) et l'alourdissement démesuré de la fiscalité pour les classes moyennes.
"Tous les chiffres sont moins bons qu'il y a un an", ne cesse-t-il de répéter en accusant, par ailleurs, Monti de suivre une politique "germano-centrée" préjudiciable à l'économie italienne.
25/12/2012
Source : MAP