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La Tunisie veut enrayer l'immigration clandestine avec l'appui de l'UE (PM)

Le Premier ministre tunisien, l'islamiste Hamadi Jebali, a affirmé mercredi la volonté de son gouvernement d'enrayer les migrations clandestines, moyennant un appui de l'Union européenne (UE) pour organiser les flux réguliers.

"Nous devons éradiquer l'immigration illégale au profit d'une migration organisée pour garantir les droits des Tunisiens dans les pays d'accueil", a déclaré M. Jebali lors d'une conférence sur la politique migratoire.

Cette éradication "ne sera possible qu'à travers un appui aux flux migratoires organisés", en particulier avec l'UE, qui "a besoin de main-d’œuvre malgré les difficultés économiques qu'elle connaît", a-t-il ajouté.

Selon les dernières statistiques, le nombre d'expatriés tunisiens est passé de 600.000 en 2000 à 1,2 million en 2010, dont la moitié en France, premier partenaire économique de la Tunisie.

Et selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), 40.000 Tunisiens ont émigré clandestinement depuis la révolution de janvier 2011, tandis que 2.080 ont disparu en mer.

"Il est primordial de fonder les bases d'une nouvelle politique respectant les droits à la mobilité, au travail et à une vie décente des Tunisiens émigrés", a affirmé Omaya Seddiq, dirigeant d'une association de défense des immigres en Europe, lors de cette conférence sur la politique migratoire.

Le chef l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt, centrale syndicale), Houcine Abbassi, a pour sa part évoqué "la fuite des cerveaux" des diplômés partant chercher du travail à l'étranger faute d'en trouver en Tunisie.

La Tunisie, qui a signé des accords migratoires avec l'Italie et la France, a été secouée en septembre par le naufrage dans lequel des dizaines de migrants clandestins ont péri, un drame dans lequel l'opposition a vu un "échec de la politique du gouvernement" dirigé par le parti islamiste Ennahda.

26/12/2012

Source : AFP

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