Les salariés d'un prestataire de service protestent contre des licenciements abusifs doublés d'un "climat de terreur".
Des retards moyens d'environ 45 minutes ont affecté ce mercredi 2 janvier au matin les vols de trois compagnies au départ de l'aéroport d'Orly Sud après des débrayages au sein de prestataires de service.
Les compagnies touchées par ces retards sont Transvia (compagnie à bas coût d'Air France/KLM), RAM (Royal Air Maroc) et Aigle Azur (spécialisée dans les vols à destination du Maghreb), précise ADP (Aéroports de Paris).
Un premier débrayage a eu lieu dans la matinée par des salariés de la Société Orly Flight Service, qui dépend du groupe WFS (Worldwide Flight Services), spécialisé dans les services d'assistance aéroportuaire. Selon des sources aéroportuaires, une cinquantaine de personnes ont fait grève sur la vacation du matin.
Licenciements en cascade
Un deuxième débrayage est prévu dans l'après-midi alors que des négociations avec la direction de la société devaient avoir lieu en début d'après-midi. Les salariés "ont décidé de se mettre en grève (...) afin que la direction arrête sa politique de menaces, de harcèlements et licenciements quotidiens", indique un communiqué de l'intersyndicale CFDT-CGT-SUD-CFTC-CNT.
Selon Jamel Gadari, représentant de SUD, majoritaire, "plus de 25 personnes ont été licenciées depuis juin", des licenciements jugés pour la plupart "abusifs". "La direction veut partir dans une stratégie de baisse de la masse salariale" qui représente 540 personnes, indique le syndicaliste.
D'après lui, le groupe emploie chaque mois 180 à 200 salariés intérimaires.
Linda Feddoul, délégué CFDT, dénonce pour sa part un "climat de terreur dans l'entreprise" et fait état de six licenciements abusifs la semaine dernière et de mises à pied pour des retards.
2/1/13
Source : Le Nouvel Observateur