mardi 5 novembre 2024 05:19

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Le HCR obtient l'accès à des présumés Rohingyas en Thaïlande

La Thaïlande va permettre aux Nations unies de rencontrer des centaines de réfugiés arrêtés ces derniers jours, parmi lesquels figurent probablement des membres de la minorité musulmane apatride des Rohingyas venus de Birmanie, a-t-on appris de sources officielles.

Les autorités thaïlandaises ont accepté le principe de nous donner l'accès à ce groupe. Nous poussons pour que cela arrive le plus vite possible, a indiqué à l'AFP Vivian Tan, porte-parole du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).

Ces quelque 850 personnes ont été interpellées lors de trois raids différents, a-t-elle précisé. Nous ne pouvons confirmer leur identité sans avoir parlé avec eux au préalable et avoir fait une première estimation.

Les autorités thaïlandaises ont confirmé autoriser l'accès du HCR.

La police se concentre sur les entrées illégales, la détention illégale et l'accueil des migrants illégaux, a déclaré le général Paradorn Pattanatabut, secrétaire général du Conseil national de sécurité sans se prononcer sur la possibilité d'un trafic d'êtres humains.

Alors que les ONG s'inquiètent du fait que les enfants sont de plus en plus nombreux parmi les boat-people rohingyas, il a aussi précisé que 160 mineurs avaient été séparés des adultes, qui sont gardés dans deux centres de rétention et quatre commissariats.

Tous ont été arrêtés dans la province de Songkhla, proche de la frontière avec la Malaisie. Des sources policières thaïlandaises avaient initialement déclaré qu'ils seraient traités comme des immigrés illégaux et expulsés.

Quelque 800.000 Rohingyas, considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées de la planète, vivent confinés dans l'Etat Rakhine, dans l'ouest birman, où des violences entre musulmans et bouddhistes ont fait au moins 180 morts et plus de 115.000 déplacés en 2012.

Des centaines de milliers d'entre eux vivent déjà en exil mais ces violences ont provoqué des départs encore plus nombreux ces derniers mois. Seule la Malaisie les accepte pour le moment, même si l'ONU a plusieurs fois demandé aux pays de la région de leur ouvrir leurs frontières.

Selon l'ONG The Arakan Project, qui milite pour les droits de cette minorité, plus de 10.000 personnes ont pris la mer depuis octobre, fin de la mousson et début traditionnel de la saison des boat-people entre le golfe du Bengale et la Malaisie.

Soit déjà plus que les plus de 8.000 de la saison dernière, qui était déjà un record.

16 janvier 2013

Source : AFP

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