Le bureau de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Niger a lancé le mois écoulé son premier projet de réintégration pour aider d'anciens travailleurs migrants qui regagnent le Niger depuis la Libye et les communautés qui les accueillent.
Ledit projet, qui a bénéficié d'un appui financier de 2,8 millions d'euros de l'Union européenne, contribuera à la création d'activités génératrices de revenus qui bénéficieront directement à 3.125 personnes et indirectement à 12.000 personnes, originaires de 72 villages situés dans les trois régions nigériennes de Tahoua, Tillabéri et Zinder, et dans la capitale, Niamey, indique un communiqué du bureau de l'OIM.
Chaque groupe de migrants bénéficiera d'une formation de trois jours pour acquérir les compétences nécessaires à une activité génératrice de revenus, comme la création et la gestion d'une petite entreprise, l'horticulture et l'élevage ou pour travailler comme mécanicien.
Le programme, qui a commencé au début du mois de janvier, se poursuivra en avril prchain sous la supervision de l'OIM, précise le communiqué, ajoutant qu'une ONG locale (Nigetech) animera la formation et établira un projet d'entreprise adapté à chaque participant.
Une fois la formation achevée, chaque bénéficiaire recevra 500 euros en espèces pour mettre en place son projet d'entreprise. L'OIM surveillera étroitement la mise en Âœuvre pour assurer le succès et la durabilité de chaque projet.
Cette initiative comprendra aussi des projets plus importants au bénéfice des communautés qui accueillent un grand nombre de migrants de retour au pays, ajoute encore la même source qui estime à 100.000 le nombre de migrants qui sont rentrés au Niger depuis la Libye suite aux violences qui ont secoué le pays entre février et novembre 2011.
La grande majorité d'entre eux se rendaient initialement en Libye, où ils occupaient des emplois généralement non qualifiés ou peu qualifiés, en particulier dans l'agriculture et la construction, pour soutenir leur famille au Niger.
Selon une évaluation de l'OIM effectuée en 2011, la plupart des migrants rentraient au pays avec peu ou pas d'argent. Beaucoup ont encore des difficultés pour s'adapter à une société qu'ils ont quittée, il y a des années ou même des décennies. En raison des conditions dramatiques de leur départ depuis la Libye un grand nombre d'entre eux sont confrontés à des problèmes psychologiques.
Le bureau de l'OIM Niamey a pour mission de coordonner les différentes activités de l'Organisation, de développer et mettre en Âœuvre des programmes et projets dans ses domaines de compétences avec le gouvernement et en coopération avec ses partenaires internationaux et la société civile, et de veiller à la bonne gestion des flux migratoires pour le développement socio-économique du pays.
1/1/2013
Source : MAP