Maghribcom vient d’être relancé le 31 janvier dernier à Casablanca. Nous ne disons pas «né» mais bel et bien «relancé»; eu égard à l’initiatrice du concept… Car la naissance de ce concept (et il faut rendre à Nouzha Chekrouni ce qui appartient à Nouzha Chekrouni) a eu lieu le 25 mai 2007 sous le nom de FINCOME.
FINCOM (Forum International des Compétences Marocaines à l’étranger) sonnait comme un appel à l’intention de la diaspora marocaine pour venir s’investir et investir dans son pays d’origine.
- FINCOME ? (Où êtes vous?)
- Présents ! Avaient répondu, le 26 et 27 mai 2007, à Casablanca, 200 participants, « représentant la diaspora des résidents marocains à l’étranger (MRE), jeunes et moins jeunes, tous actifs et heureux de retrouver leur pays d’origine » (Raja Kantaoui, Le Matin)
Lors du lancement officiel du FINCOME par le premier ministre marocain, il fut précisé qu’il s’agit d’un « appel aux différentes compétences de la diaspora marocaine, pour accomplir des missions, sur place et / ou à distance, en appui ou dans le cadre des programmes de développement de leur pays d’origine, sur la base du volontariat et d’un engagement Déontologique».
Le réseautage des compétences marocaines à travers un portail (www.foncome.ma) fut lancé.
Le chantier fut gigantesque, mais que peut faire un ministre dont le département n’avait quasiment pas de budget et qui, en plus, était sous la tutelle d’un autre ministère (Le ministère des affaires étrangères et de la coopération) ?
Le Maroc n’a eu un vrai ministère pour s’occuper des MRE qu’avec l’arrivée de M. Mohammed Ameur. Tout en gardant dans l’esprit le concept et la stratégie du FINCOME, le successeur de Mme Chekrouni aurait privilégié une approche basée sur un «contact humain direct», s’appuyant sur le tissu associatif et sur sa nouvelle composante : les réseaux et les forums des compétences marocaines à l’étranger.
Les résultats seraient mitigés.
Mais cette approche aura au moins le mérite d’avoir mis le doigt sur le bobo : Les MRE seraient encore traumatisés par les séquelles laissées par les amicales (des années de plomb) ainsi que par leurs dirigeants. La méfiance est de mise et peu de vraies compétences embarquent dans le tissu associatif aux structures et encadrement vieillissants.
Or le fait de bouder les associations, ne signifierait pas un déni du Maroc : Ceux et celles qui ont à cœur le développement de ce Maroc veulent avoir des interlocuteurs directs (dans le pays d’origine) et rejetteraient toute forme de tutelle… Surtout celle venant d’associations dont le discours ne cesse de parler des générations futures mais qui oublient de se regarder dans le miroir du temps pour voir à tel point certains de leurs cadres ont vieilli ! Ces mêmes associations qui, dans leur myopie, n’arrivent pas à voir que les « générations de demain » dont ils truffent leur discours démodés sont déjà celles d’aujourd’hui, celles des NTIC… Celles des réseaux sociaux ! Et du coup les rives des mers et des océans se confondent sous l’effet d’un simple clic !
MAGRIBCOM vient à point !
Il fut lancé par M. Maazouz comme on aurait lancé un (autre) jeu de mots (Votre Maroc) auquel certains récalcitrants seraient tentés de répondre comme le chanteur feu Fouiteh «Aw malou lou !» (Qu’est-ce qu’il a notre Maroc?) . Mais le temps est aux réponses, aux réactions et aux prises de positions responsables : Ce ne sont pas les jeux de mots qui dérangent mais l’incapacité d’aller jusqu’au bout des discours. MAGHRIBCOM est capable de faire sortir de vraies compétences de leurs retraites !
6 février 2013, Abderrahman El Fouladi
Source : Maroc-Canada info