mardi 5 novembre 2024 09:15

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Ces Belges en quête d’un autre rêve américain

Le Canada est en manque cruel de main-d’œuvre. Le pays dont la population est considérée comme "âgée" n’a d’autre solution que de faire appel aux travailleurs étrangers. Le Canada connaît actuellement une croissance forte de 2,2 % (la deuxième meilleure du G7). Mais, selon l’économiste Glen Hodgson, le Canada devra accroître son immigration de 100 000 individus par an (aux 250 000 actuels) s’il veut maintenir son système économique. C’est ainsi que le Canada n’hésite plus à faire des sessions d’informations en Belgique afin d’attirer des travailleurs dans son pays. " Nous effectuons des réunions d’informations tous les mois avec le soutien de l’ambassade canadienne ", précise Audrey Leenaerts responsable Canada chez Actiris. La dernière réunion d’Actiris de mercredi a réuni pas moins de 66 candidats potentiels à l’immigration canadienne. Les participants sont surtout intéressés de partir vers le Québec et le Nouveau-Brunswick (seule province officiellement bilingue du pays). " Le Canada, c’est un peu le rêve américain mais en français ", continue Audrey Leenaerts. Le français joue en effet un rôle important pour les travailleurs qui voient souvent les langues étrangères comme un frein à une possible immigration. Le Canada a besoin de travailleurs dans de nombreux domaines. "I l y a évidemment des emplois dans des secteurs poussés comme par exemple l’aéronautique mais le Canada cherche aussi des travailleurs dans des milieux moins qualifiés tel que le transport ou encore la pâtisserie ", ajoute Mme Leenaerts.

Chaque année, environ 300 Belges partent s’installer au Canada en résidence permanente. A partir de trois ans de résidence, l’individu peut faire une demande de naturalisation canadienne compatible avec le maintien de la nationalité belge. Une opportunité qui permet notamment l’accès au droit de vote. Il existe d’autres types d’immigration que la résidence permanente comme par exemple le Programme Vacances Travail (PVT). Ce type particulier d’immigration, très en vogue, est destiné aux personnes de 18 à 30 ans et est limité à un an maximum. Ce type d’immigration, restreint à 750 Belges par an, connaît un grand succès, notamment grâce à sa simplicité administrative. Le PVT permet d’avoir une première expérience au Canada et peut déboucher par la suite à une résidence permanente.

Les candidats à l’exil sont nombreux et très variés. " Je pense qu’il y a de réelles opportunités au Canada , nous confie Louis Jacquet, technicien et père de trois enfants. La situation se détériore en Europe, je pense que l’avenir sera plus simple pour mes enfants au Canada ." Un autre immigrant potentiel ajoute : " J’ai de nombreuses formations mais je ne parviens pas à trouver de travail en Belgique, j’ai des connaissances au Canada qui ont réussi, je pense que partir là-bas peut être une solution ."

Le Canada n’accepte cependant pas tous les candidats. L’Etat pratique l’immigration choisie et accepte les immigrants qui apporteront un bénéfice à l’économie du pays. Pour sélectionner les immigrants, le Canada se base sur plusieurs critères comme la formation ou le secteur d’activité. Il est également plus simple pour un francophone de partir au Canada. L’Etat désire maintenir la langue française dans le pays et propose une simplification des démarches pour les individus parlant la langue de Molière. Pour plus d’informations concernant les secteurs d’activités recherchés au Canada et les critères d’acceptations du demandeur d’emploi, Actiris conseille de se rendre sur le site de la citoyenneté et de l’immigration canadienne (www.cic.gc.ca).

09/02/2013, Ar. M. (st.)

Source : Lalibre/be

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