Ce désamour est particulièrement sensible dans les ressortissants des anciens états du Commonwealth, à savoir principalement les indiens et les pakistanais. Ces derniers ont vu le nombre de leurs futurs inscrits se réduire de 13,4 % pour les premiers et de 23,5% pour les seconds, pour 2012-2013.
Un manque à gagner de taille quand on estime que pour 15 et 30 % des étudiants anglais d’origine pakistanaise et indienne possédant une licence, les blancs britanniques ne sont pour leur part que 18 %, d’après les chiffres 2006 de l’office national statistique anglais.
Si ce sont les étudiants étrangers en provenance de ces nations et non des citoyens britanniques originaires de ces communautés qui sont l’objet de cette baisse de fréquentation, la navette de l’un à l’autre est possible.
Des trous dans la coque
Ce parallèle est d’autant plus permis que la crise d’attractivité actuelle n’est pas étrangère à l’augmentation récente des frais de scolarité dès l’année 2012-2013, dont le parlement britannique a voté le triplement à l’automne 2010, et pourrait donc facilement se généraliser. Comptez désormais dans les 4 000 £ pour vous inscrire à la London School of Economics en Master 1 et un minimum de…14 000 £ pour un étudiant hors Union Européenne !
Des questions de financement toujours plus compliquées dans un pays qui a ratifié une loi sur l’immigration stipulant que tout étudiant étranger ne pourra obtenir qu’un visa ne lui permettant pas de travailler durant ses études, et après non plus.
Ce sont pas moins de 5 comités parlementaires anglais qui ont interpellé David Cameron pour le prier de ne pas rendre la loi applicable aux étudiants étrangers, qui contribuent alors largement à l’économie nationale et à l’échange transculturel.
Pour mémoire, le nombre d’inscriptions en Master a enregistré une baisse historique de 8 % pendant l’année 2012, selon The Higher Education.
12 février 2013, T.C.
Source : MCE Ma Chaine Etudiante/Educpros