Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi 14 février 2013 que sa liste, dite de pays sûrs, compte huit pays de plus : le Mexique, l'Islande, la Norvège, la Suisse, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Japon et Israël (sans la Bande de Gaza et la Cisjordanie).
Cette décision rend les demandes d'asile des réfugiés mexicains beaucoup plus difficiles. Cette désignation stipule que ces pays sont des démocraties, et ne devront plus être source de réfugiés. Cette mesure implique aussi que si une demande d'asile est refusée à l’un des ressortissants des pays dits « sûrs », il n'aura pas la possibilité de contester cette décision devant l'instance d'appel comme les autres réfugiés. La personne déboutée sera déportée beaucoup plus rapidement. Aussi, sa demande de statut devra être formulée dans des délais plus courts, soit de 30 à 45 jours, lui laissant moins de temps pour se préparer.
Les partis d'opposition ont réaffirmé que « les critères de sélection semblent très flous et flairent une décision politique dans le cas du Mexique, où la violence sévit dans plusieurs régions, notamment en raison des cartels de drogue ». Le Mexique est le pays qui fournit le plus de réfugiés au Canada.
Le ministre de l’Immigration, Jason Kenney, a déclaré pour sa part jeudi 14 février que « Le nouveau système permet d'offrir plus rapidement une protection aux réfugiés authentiques, tout en permettant de renvoyer plus rapidement du Canada les personnes dont la demande d'asile a fait l'objet d'un refus ». Il affirme aussi que « grâce à la Loi visant à protéger le système d'immigration du Canada, qui comprend le pouvoir de désigner les pays '' sûrs '', on s'attend à ce que les provinces et les territoires réalisent des économies d'au moins 1,6 milliard de dollars sur cinq ans en coûts liés à l'aide sociale et à l'éducation ».
15/2/2013
Source : CCME