L'organisation Amnesty International a dénoncé l'arrestation "généralisée et discriminatoire" des immigrants en situation irrégulière sans tenir en compte de leur situation personnelle.
Dans un rapport rendu public vendredi à Madrid et intitulé "Il y a des alternatives. Non à la détention des immigrants", AI dénonce, en outre, la mise en détention pendant 60 jours des migrants dans des Centres d'internement des étrangers (CIE), comme "politique de contrôle de l'immigration", sans évaluer la mise en application de mesures alternatives.
Le placement des immigrants dans un centre de détention pour les étrangers "doit être une chose exceptionnelle et comme dernier recours, une fois que toutes les autres solutions ont été évaluées à travers une étude individuelle de chaque cas", a affirmé Esteban Beltran, directrice d'Amnesty International en Espagne.
Selon des chiffres officiels, en 2011, plus de 13.240 personnes ont été admises dans des centres d'internement des étrangers en situations irrégulière, dont 6.825 ont été finalement expulsées de l'Espagne, ce qui note que presque la moitié (49 pc) des internés ont été privés de liberté, indique l'Ong dans ce rapport.
L'association a exhorté les autorités espagnoles à prendre des mesures pour atténuer la "vulnérabilité" des immigrés face aux "abus et violations" des droits de l'homme, principalement les femmes et les mineurs.
Elle a, d'autre part, appelé l'Espagne à ne pas appliquer les mesures d'internement pour les mineurs non accompagnés et les femmes enceintes, qui entrent de manière clandestine en Espagne.
22 fév 2013
Source : MAP