Vendredi 1er mars 2013, huit policiers d’une localité proche de Johannesburg ont été mis à pied puis arrêtés. La police sud-africaine a cédé, notamment, aux pressions des associations de défense des droits de migrants, qui l’accusaient de violence et de non-respect des droits fondamentaux.
Les 8 policiers sont accusés d’avoir traîné derrière leur véhicule un Mozambicain, chauffeur de taxi, avant qu’il ne décède une fois au commissariat. Les faits se sont déroulés dans un township de la banlieue de Johannesburg. Les médias locaux ont diffusé une vidéo amateur montrant les policiers menottant le chauffeur de taxi, puis le traînant au sol derrière leur véhicule devant une foule médusée par le spectacle.
Le problème des immigrants illégaux persiste en Afrique du Sud, depuis le début des années 1990 et la fin de l’Apartheid. La transition politique a attiré un nombre croissant d’étrangers, en provenance des pays voisins, le Mozambique, le Lesotho, le Zimbabwe et l’Angola. Puis du reste de l’Afrique, dont un peu moins de 1000 Marocains.
Globalement, ce flux migratoire, facilité par le relâchement du contrôle aux frontières, est mal ressenti par une population qui assimile tous ces étrangers à des « immigrants illégaux » ou des « illegal alien », dont le statut est criminalisé. L’institution d’une citoyenneté non raciale sud-africaine a du mal à s’imposer dans un pays qui compte des centaines de milliers de travailleurs immigrés, dont un grand nombre en situation illégale.
4/3/2013
Source: CCME