La persistance de la crise économique liée à la politique controversée de l'immigration, renforce le sentiment eurosceptique au Royaume-Uni, une tendance mise en évidence par les sondages publiés ces dernières semaines.
Les Britanniques érodés par un plan de réduction de dépenses draconien sont de plus en plus nombreux à vouloir quitter l'Europe et la question de l'adhésion de la Grande Bretagne à l'UE suscite actuellement un véritable débat qui ne cesse de s'intensifier du reste, sur la place du Royaume-Uni au sein de l'Europe entre le rapatriement de certains droits de Bruxelles et le retrait carrément de l'Europe.
Alors que le Parti conservateur du Premier ministre David Cameron se débat avec la crise et d'impopulaires mesures d'austérité, UKIP - le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni- gagne du terrain remportant victoire sur victoire au niveau local.
Ainsi, près d'un tiers des personnes qui ont voté conservateur en 2010 croient maintenant que l'UKIP est le parti qui a la meilleure approche sur l'Europe, a révélé lundi un sondage Ipsos MORI.
En dépit de la promesse de M. Cameron de tenir un référendum sur l'adhésion du Royaume-Uni à l'UE, le sondage a montré que le parti des Conservateurs est devancé de quatre points par les Travaillistes dans les intentions de vote, en raison notamment de sa politique européenne controversée.
Selon ce sondage, 25% des Britanniques estiment que les Travaillistes ont la meilleure politique vis-à-vis de l'Europe, suivis des nationalises du parti UKIP (16%).
La majorité des personnes qui quittent le parti Conservateurs pour rallier UKIP, affirment qu'elles ont l'impression que ce dernier "exprime fidèlement leurs opinions" sur les questions difficiles comme l'Europe, au moment ou la classe politique tente de camoufler ces thèmes.
Gideon Skinner, directeur d'Ipsos MORI, a indiqué que ces chiffres n'étaient pas surprenants, soulignant que "les Britanniques deviennent de plus en plus eurosceptiques". "Toutefois, a-t-il ajouté, il sera décevant pour les conservateurs de voir que même la promesse d'un référendum et l'annonce du budget de l'UE ne donnent pas forcément une longueur d'avance à leur parti dans les sondages".
04 mars 2013
Source : APS