Les valeurs humaines et morales telles que le respect, la tolérance, la solidarité et la dignité ont été mis en exergue, dimanche soir, lors d'une manifestation religieuse et culturelle organisée au centre Islamique Badr, à Montréal, avec la participation d'une délégation du ministère des Habous et des Affaires islamiques et de professeurs universitaires.
Lors de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre d'une semaine scientifique organisée par le Centre islamique Badr, les intervenants se sont attardés sur les sources du droit musulman (fiqh) et leurs effets sur la vie quotidienne, en contexte migratoire, avec quelques lumières sur la religion islamique et quelques notions d'Histoire.
Animée par le président du conseil local des oulémas de la préfecture des arrondissements de Hay Hassani Saïd Bihi et le chef de cabinet du ministre des Habous et des Affaires islamiques, Abdellatif Begdouri Achkari, cette manifestation a été l'occasion de faire connaître au public présent une facette de l'Islam trop peu connue dans le pays d'accueil, à savoir sa dimension intérieure et spirituelle.
Les intervenants se sont ainsi attardés sur la définition des sources du droit musulman, appelées racines (usûl) qui ont une importance différente pour chaque école de droit musulman (madhab), relatant, dans ce cadre, plusieurs faits de la Sounna et les prescriptions de la chariâ. Les conférenciers ont, par ailleurs, insisté sur l'importance pour tout un chacun d'accomplir ses devoirs et ses responsabilités.
Les savants musulmans, à travers les sources principales du droit que sont le Coran, la Sunna et Al ijmâ, ont élaboré une théorie générale du droit distinguant les droits de Dieu sur les hommes, les droits propres à l'homme et les droits régissant les relations sociales, a-t-on expliqué, soulignant d'autres sources dont Al-qiyas (littéralement la mesure) û qui permet de tirer le jugement d'une chose pour laquelle il n'y a pas de législation à partir du jugement d'une chose analogue.
Abordant les sources des preuves réglementaires, le Pr. Saïd Bihi a cité celles qui sont reconnues par l'ensemble des savants, a savoir le Coran, la Sunna et l'ijmâ et celles faisant l'objet d'une divergence entre les savants, dont Al-qiyas (le raisonnement analogique), Al'orf (les coutumes) et Qawl Assahaba (l'avis des compagnons).
Il est une obligation pour tout musulman de suivre les preuves émanant des sources unanimement reconnues, a estimé M. Bihi, de la délégation marocaine qui comprend aussi M. Mohammed Rifki, du ministère des Habous et des Affaires islamiques.
04 mars 2013
Source : MAP