Theresa May, la ministre britannique de l'Intérieur, envisage d'imposer des limitations pour les visas pour les Brésiliens se rendant au Royaume- Uni. Pour le « Financial Times », ce projet est « l'exemple même de la désastreuse politique de l'immigration » de David Cameron qui claironnait, il y a quelques mois lors d'une visite au Brésil, son message, selon lequel le Royaume-Uni était ouvert aux investisseurs. Certes, Theresa May a dû remettre à plus tard son projet d'abandonner les accords avec Brasilia permettant aux Brésiliens de séjourner six mois au Royaume-Uni sans visa. « Mais que cela soit aujourd'hui ou demain, c'est une mauvaise politique », dangereuse pour le tourisme, mais aussi pour les échanges commerciaux et économiques. Ainsi, la lourde bureaucratie pour l'attribution de visas aux touristes chinois a contribué à la chute du tourisme. Certes, des Brésiliens sont en situation irrégulière, quelque 2.000 en 2011 ont été expulsés et les visas répondent également à des motifs sécuritaires. Mais, affirme le « FT », le système d'attribution de visas ne doit pas devenir « une barrière inutile, mais il doit être efficace ». En Grande-Bretagne, le système est plus bureaucratique qu'ailleurs, beaucoup plus que, note le quotidien britannique, dans l'espace Schengen. Pour le « FT » en tout cas, le gouvernement Cameron doit abandonner son objectif de réduire l'immigration nette à moins de 100.000 d'ici à 2015. Car l'économie britannique risque de faire les frais de cette mauvaise politique de fermeture des frontières.
7/3/2013, J. H.-R.
Source : Les Echos