Le gouvernement de la chancelière Angela Merkel a adopté mercredi une nouvelle législation facilitant l'immigration de main d'oeuvre étrangère qualifiée en Allemagne pour pallier des pénuries chroniques pour des postes notamment de techniciens, de conducteurs de train et de plombiers.
Ces mesures, qui doivent être ratifiées par le Bundesrat (chambre haute du Parlement), visent à alléger les formalités administratives pour les candidats à des postes bien ciblés en reconnaissant plus facilement leurs qualifications.
Elles entreront en vigueur en juillet.
"Ces mesures nous permettront d'abroger 40% des anciennes règles en la matière et ouvriront en grand les portes à une main d'oeuvre qualifiée susceptible de participer au progrès de notre pays", a expliqué la ministre du Travail, Ursula von der Leyen, dans un communiqué.
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Le patronat outre-Rhin s'est félicité des mesures prises par le gouvernement qui, selon la fédération patronale BDA, "faciliteront l'objectif d'immigration en matière de main d'oeuvre qualifiée grandement nécessaire". Les patrons se réjouissent également du "changement de mentalité" qui sera propice à l'installation de ces étrangers qualifiés.
L'Allemagne a déjà mis en place un système de "carte bleue" facilitant le recrutement d'universitaires et d'infirmières venus de pays étrangers. Mais, a précisé la ministre du Travail, l'économie a aujourd'hui besoin de plus de conducteurs de train, de plombiers et de personnel du secteur d'élimination des déchets.
Contrairement à la plupart de ses partenaires européens, frappés par un chômage résultant de la récession mondiale et de la crise de la zone euro, l'Allemagne jouit d'un taux d'emploi le plus élevé depuis la réunification en 1990.
Mais le vieillissement de sa population et un taux d'immigration relativement bas ont créé des pénuries d'emplois dans certaines professions et certains secteurs que la libre-circulation de la main d'œuvre en vigueur au sein des pays de l'Union européenne n'a pas permis de pourvoir.
27-02-201,
Source : Nouvel Observateur/ Reuters