Cette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.Les migrants et les minorités ethniques contribuent massivement à la vie économique, sociale, politique et culturelle en Europe. Mais en ne reconnaissant et ne valorisant pas cette contribution – ou pire, en dressant des obstacles à la participation des migrants à la société – nombre de ces talents finissent par être gâchés. Avec pour résultat un impact néfaste sur la résistance de l'Europe à la crise économique, sur sa créativité, et sur le bien-être des résidents européens.
Le rapport d'ENAR: 'Talents cachés, talents gâchés ? Négliger la contribution positive des migrants et des minorités ethniques a un coût', publié aujourd'hui, démontre que les migrants et les minorités contribuent à l'Europe et que de nombreux talents ne sont pas reconnus. Par exemple, malgré le mythe erroné du migrant abusant des allocations sociales, ceux-ci contribuent en fait globalement plus à la sécurité sociale que le reste de la population. En France, une étude a montré que les migrants contribuent € 12 milliards d'euros chaque année à l'Etat. Les migrants jouent également un rôle crucial dans le secteur des soins/de garde – un secteur essentiel pour garantir des niveaux élevés de participation au marché de l'emploi – et dans le maintien des systèmes de santé dans l'ensemble de l'Europe. Au Royaume-Uni, 19% des professionnels des soins et 35% des infirmiers offrant des soins de longue durée sont des travailleurs migrants. En Irlande, 17,4% des professionnels de la santé s'identifient comme étant migrants.
Néanmoins, l'Europe ne tire pas parti de sa riche variété de cultures, de traditions et de langues. Au lieu de cela, la lutte pour l'égalité rencontre une opposition forte, et le racisme, la xénophobie et les discriminations sont répandus. Les taux de chômage élevés dans de nombreux pays européens ont également provoqué une exacerbation des peurs, et nombreux sont ceux qui tiennent les migrants pour responsables. L'idée que les migrants 'volent' les emplois des autochtones est toutefois infondée. En réalité, face à une population vieillissante et des taux de natalité en baisse, nous avons besoin des migrants pour nous assurer du bien-être futur des européens. En outre, même en pleine crise économique, un employeur sur quatre en Europe a du mal à remplir des postes à cause d'un manque d'individus qualifiés.
Créer plus d'opportunités pour les migrants bénéficierait à tous et contribuerait à remettre les économies européennes sur pied. Les leaders européens doivent prendre des mesures ambitieuses pour éradiquer les barrières structurelles et les politiques sans logique économique ou qui ne garantissent pas la protection des droits de l'homme, et qui limitent la possibilité pour les migrants de participer pleinement dans la société.
Chibo Onyeji, Président d'ENAR, a déclaré: « Imaginez le nombre de 'success story' qui seraient révélés si nous cessions de gâcher des talents avec des pratiques discriminatoires et d'exclusion ? La diversité fait partie intégrante des fondements même de l'Europe ; nous ne pourrons construire une Europe forte et réussie que si nous reconnaissons la valeur de nos différences et révélons les talents cachés parmi nous. »
9 avril 2013
Joint, le texte intégral de la publication à consulter en anglais
