"Mogador : carrefour des cultures et témoin de l'histoire" est le thème d'un séminaire organisé, dimanche à Essaouira, à l'initiative de l'association Mogador et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Organisé en marge du festival des Andalousies Atlantiques (29 octobre - 1er novembre) par l'association Mogador et la Fondation des Trois cultures, ce débat a été animé par M. André Azoulay, conseiller de SM le Roi et président du festival.
Selon M. El Yazami, président du CCME, cette table ronde permet de retracer l'histoire de Mogador depuis l'antiquité avec toute une série de présentations sur la ville au temps médiéval et aux 16, 17 et 18èmes siècles.
Dans ce sens, M. El Yazami a insisté sur deux éléments. Tout d'abord, le pluralisme et la diversité de la population d'Essaouira et son ouverture sur le monde. Ensuite, dit-il, le rapport étroit qui existe entre l'émigration et l'histoire de cette ville, puisque les souiris non seulement ont accueilli les étrangers, mais aussi émigré depuis les 17 et 18-èmes siècles.
L'importance de ce colloque réside aussi dans son ouverture sur le grand public en vue de vulgariser les avancées de l'école historique marocaine.
"Aujourd'hui, nous avons une grande école d'histoire marocaine", a-t-il dit. Pour ce faire, les résultats ne doivent pas rester confinés dans le milieu universitaire, mais proposés au grand public et le colloque verse dans cette finalité, ajoute-t-il.
Dans le même contexte, M. El Yazami a évoqué les manifestations que compte organiser le CCME et visant à retracer l'histoire de l'émigration des Marocains.
Il s'agit de la 2-ème rencontre des Marocains d'ici et ailleurs, prévue le 19 et 20 décembre à Marrakech autour du thème "les femmes et l'émigration".
Il a aussi cité le Salon international du Livre qui sera organisé du 12 au 24 février prochain ou l'émigration sera à l'honneur.
"Ces actions illustrent d'abord les avancées de la recherche en matière d'histoire de l'immigration et l'ouverture progressive des archives qui permettent de révéler assez souvent des pans entiers de l'histoire nationale de chaque pays et d'intégrer, dans le récit national, la participation souvent essentiel des communautés d'origine étrangère.
Pour sa par, M. Abdelaziz El Khayyari, chercheur, a évoqué les recherches archéologiques qui montrent qu'Essaouira a été occupée depuis la préhistoire.
Elle a longtemps été considérée comme un des meilleurs ancrages de la côte marocaine.
Le débat a été également ponctué par des interventions sur "l'activité commerciale d'Essaouira du 18ème au 20ème siècles et "les juifs marocains et la Grande-Bretagne".
Source : MAP