mardi 5 novembre 2024 21:53

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Maroc-UE : signature d'une déclaration politique conjointe sur le Partenariat pour la mobilité

Le Partenariat pour la mobilité marque une nouvelle phase de la collaboration entre le Maroc et l'Union européenne dans le domaine de la migration, a affirmé, vendredi au Luxembourg, le ministre des Affaires étrangères et la coopération, Saad-Eddine El-Othmani.

La déclaration politique conjointe sur le Partenariat pour la mobilité, signée ce vendredi par le Maroc, l'UE et neuf États membres de l'Union «est basée à la fois sur la consolidation de nos acquis communs en matière de dialogue et de coopération que sur la réalisation d'objectifs ambitieux suivant une approche globale intégrant migration légale, développement, migration irrégulière et asile», a souligné le ministre lors de la signature de cette déclaration.

M. Othmani a réitéré à cette occasion l'engagement du Maroc à œuvrer de concert avec l'UE pour la mise en œuvre optimale et équilibrée de ce partenariat, qui se veut un instrument novateur dont la vocation principale est de mettre en valeur les aspects positifs des échanges humains entre le Maroc et l'UE. «La valeur ajoutée de ce cadre partenarial réside dans son caractère évolutif et son adaptabilité aux évolutions des questions migratoires, en tenant compte à la fois des priorités et des besoins exprimés par chacune des parties», a ajouté le ministre.

M. El Othmani a en outre indiqué que le développement et le renforcement de la mobilité entre le Maroc et l'UE constituaient un élément essentiel pour la réussite du Partenariat stratégique entre les deux parties dans tous les domaines, y compris économique. L'organisation de la migration légale des Marocains vers les pays de l'UE impose une coopération concertée en la matière, eu égard aux bénéfices qui pourraient en découler pour l'Europe dans un avenir proche, a-t-il poursuivi.

M. El Othmani a tenu à souligner que ce partenariat gagnerait en crédibilité grâce à une amélioration des conditions d'octroi des visas aux ressortissants marocains et à la conclusion d'un Accord sur la facilitation d'octroi des visas, en perspective de sa libéralisation à long terme. «La préservation des droits et acquis des Marocains résidant dans les pays de l'UE, qui ont contribué à travers notre histoire commune au développement de l'Europe, doit rester au cœur de notre dispositif de coopération», a-t-il insisté.

Il a également relevé que la mise en place de mécanismes pour le développement de projets et la promotion des investissements dans les régions à fort potentiel migratoire constituait une alternative à la migration illégale, notant que le renforcement de la coopération en matière de lutte contre le trafic des migrants et la migration illégale, dans le respect des droits et de la dignité des migrants, devait prendre en considération la spécificité géographique du Maroc, qui en fait aujourd'hui un pays d'origine, de transit et de plus en plus de destination des migrants illégaux. Et de souligner que la lutte contre la migration illégale rend nécessaire l'adoption d'une approche globale et solidaire vis-à-vis des pays de l'Afrique subsaharienne, basée sur le développement socio-économique de ces pays.

Réaffirmant la disposition du Maroc à collaborer étroitement avec l'UE dans le cadre de la coopération tripartite UE-Maroc-pays subsahariens, le ministre a indiqué que ce partenariat devait être doté des moyens techniques et financiers à même de lui permettre de répondre aux besoins exprimés par chacune des parties signataires. Il s'agira de faire en sorte que ce premier partenariat du genre, entre l'UE et un pays du voisinage sud, soit un modèle de coopération réussie et mutuellement bénéfique en matière de mobilité et de migration, a-t-il conclu.

7 Juin 2013

Source : Le Matin/ MAP

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