mercredi 6 novembre 2024 00:22

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Koweït: la police disperse une manifestation d'apatrides

Les forces de sécurité koweïtiennes ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes mercredi plusieurs centaines de manifestants apatrides réclamant une naturalisation et la reconnaissance de leurs droits, ont rapporté des militants et des témoins.

Ces apatrides, appelés Bidoun (littéralement: sans), défilaient à l'occasion de la journée internationale de la non-violence malgré un avertissement strict du ministère de l'Intérieur ayant prévenu qu'il agirait durement et fermement contre toute manifestation.

Au moins huit personnes ont été arrêtées lorsque la police anti-émeute, appuyée par des véhicules blindés, a tenté de disperser la manifestation par la force, a affirmé le Comité national de surveillance des violations --une ONG de défense des droits de l'Homme-- sur son compte Twitter.

Le directeur de la Société koweïtienne pour les droits de l'Homme, Mohammad al-Houmaidi, a affirmé sur le même réseau social que la police avait fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour disperser le rassemblement pacifique. M. Houmaidi a également signalé que plusieurs arrestations avaient eu lieu.

Plus tôt dans la journée, des enfants apatrides s'étaient réunis devant plusieurs écoles de Jahra, à 50 km à l'ouest de la ville de Koweït, munis de pancartes réclamant la nationalité koweïtienne pour les 106.000 Bidoun résidant dans le pays.

La police koweïtienne a, au cours des deux dernières années, dispersé de la même manière des manifestations d'apatrides et arrêté des centaines de personnes qui sont désormais jugées pour rassemblements illégaux et agressions de policiers.

Les Bidoun sont nés et ont grandi au Koweït. Ils réclament la nationalité mais les autorités affirment que seuls 34.000 sont éligibles pour l'obtenir et que les autres ont d'autres nationalités.

Les autorités accusent les apatrides d'avoir détruit leurs pièces d'identité d'origine pour pouvoir bénéficier des avantages de l'Etat providence qu'est le riche émirat pétrolier.

Bien que le Parlement ait à plusieurs reprises appuyé des projets gouvernementaux pour leur accorder la nationalité, ce processus est jusqu'à présent ralenti.

Pour tenter de les contraindre à produire leurs vrais papiers d'identité, le Koweït refuse de leur donner des documents officiels, comme des certificats de naissance, de mariage ou de décès.

02 oct 2013

Source : AFP

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