La police, qui protégeait notamment des édifices publics dont les ministères des finances et des infrastructures, a également saisi différents objets notamment des armes blanches, des chaînes, des cagoules et des battes de baseball lors de cette manifestation, la deuxième après celle organisée la veille par des syndicats en concomitance avec une grève générale ayant paralysé divers secteurs.

Des opposants au projet de TGV Lyon-Turin, surnommés les "no-TAV" (Train à grande vitesse) des militants des droits des immigrés, des étudiants ainsi que des syndicalistes de tout bord ont brandi lors des deux manifestations des pancartes et scandés des slogans contre la politique d'austérité suivie par le gouvernement qui vient d'adopter une loi, dite de stabilité, instaurant des coupes budgétaires et de nouveaux impôts.

Selon des syndicats, le gouvernement, à travers sa démarche, a réaffirmé "les politiques antipopulaires et la logique d'austérité", et dès lors les travailleurs, toutes catégories confondues, dans les secteurs public et privé, ainsi que les retraités, les personnes en chômage, les démunis et les migrants ont droit d'exprimer leur colère.

Les médias italiens avaient annoncé la veille de ces manifestations l'arrivée à Rome de plus de cent autocars transportant des manifestants de différentes régions du pays, ce qui avait nécessité le déploiement de plus de 4000 agents de police, carabiniers et éléments de la Brigade des finances pour veiller sur l'ordre public d'autant plus que la manifestation prévue pour vendredi coïncidait avec le match choc qui avait opposé, dans la soirée, pour le compte de la 8è journée du championnat d'Italie de football, l'As Rome et Naples.

19 oct. 2013

Source : MAP