L'étude, commandée par le Parti socialiste (opposition) a porté sur un échantillon de 1.800 personnes. Elle fait ressortir que 91 pc de l'électorat du parti libéral (VVD, au pouvoir), de même que 82 pc des électeurs du parti socialiste et 100 pc de ceux du parti d'extrême-droite (PVV) s'opposent à l'ouverture des frontières aux ressortissants de ces deux pays de l'Europe de l'est qui ont adhéré à l'UE en 2007.

L'ouverture des frontières des Pays-Bas aux Bulgares et aux Roumains est prévue le 1-er janvier prochain.
En outre, 53 pc des sympathisants du parti libéral démocrate pro-Europe (D66) se sont dits en faveur du maintien des restrictions sur les immigrés en provenance de Bulgarie et de Roumanie, selon la même source.

Cette étude intervient alors que le débat sur la libre circulation intereuropéenne bat son plein en Europe et aux Pays-Bas, notamment après l'appel du Premier ministre britannique à la mise en place de nouvelles restrictions pour contrer une éventuelle "immigration massive" de travailleurs roumains et bulgares.

Une idée défendue également par le vice-Premier ministre néerlandais Lodwijk Asscher qui souhaite pour sa part que les pays de l'Union européenne prennent de nouvelles mesures restrictives à la libre-circulation pour faire face "aux excès" de l'immigration interne au sein de l'Union.

La migration d'habitants des pays les plus pauvres de l'UE, dans l'Est et dans le Sud, risque d'exclure certains Européens de l'Ouest du marché de l'emploi, a-t-il averti. "Il est à craindre que le problème s'empire davantage lorsque les frontières hollandaises soient complètement ouvertes l'année prochaine devant les personnes en provenance de Roumanie et de Bulgarie", a soutenu le ministre hollandais.
Les Pays-Bas avaient décidé, par ailleurs, de maintenir leurs frontières fermées aux travailleurs issus de la Croatie pendant au moins deux ans après son adhésion en juillet dernier à l'Union.

03 déc. 2013

Source : MAP