vendredi 5 juillet 2024 04:25

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«La libre circulation est un droit fondamental»

La vice-présidente luxembourgeoise de la Commission a demandé jeudi à Londres de mettre en place des règles pour lutter contre les abus au lieu de la critiquer les positions de Bruxelles.

«La libre circulation est un droit fondamental dans l'UE et les règles nationales permettent de contrer les abus», a affirmé Viviane Reding, vice-présidente de la Commission responsable de la Justice en réponse aux déclarations de la secrétaire d’État à l'Intérieur du Royaume-Uni Theresa May à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres de l'Intérieur et de la Justice de L'UE.

«Nous venons participer à cette réunion pour demander de modifier l'application de la libre circulation dans l'UE», a annoncé Mme May. «Nous devons être en mesure de la freiner tant que nous ne sommes pas en mesure d'éviter une immigration massive», a-t-elle expliqué. «D'autres Etats nous soutiennent et expriment leurs préoccupations face aux abus commis au nom de la liberté de mouvement», a soutenu la secrétaire d’État britannique.

«Les règles européennes sont claires»

«Les abus tuent la libre circulation et on ne doit pas laisser faire», a reconnu Mme Reding. «Le dumping social est un problème et il faut appliquer les lois qui existent. Le problème est que souvent les lois n'existent que sur le papier», a déploré la vice-présidente de la Commission. «Il faut aller sur les chantiers voir si des travailleurs travaillent sous des conditions illégales et il faut alors sévir. Et cela relève de la responsabilité nationale», a-t-elle lancé. «Il ne faut pas seulement crier contre les abus. Si des abus sont commis, il faut agir pour les stopper», a-t-elle insisté.

«La liberté de circulation est un droit, et comme tous les droits il impose des obligations. Il ne signifie pas qu'il donne libre droit aux systèmes sociaux des États membres», a-t-elle rappelé. «Les règles européennes sont claires. Chaque État membre est libre de décider quelles prestations il veut accorder et de déterminer les conditions dans lesquelles il va les verser, à qui il va les verser et pendant combien de temps», a-t-elle ajouté.

Durcissement des règles d'allocation des aides sociales

«Il faut arrêter d'accuser la Commission européenne ou les lois européennes lorsque les choix nationaux et les règles nationales sont en cause», a-t-elle affirmé. «Si les Etats membres veulent restreindre le bénéfice des prestations sociales, ils doivent faire deux choses: modifier leurs système de prestations sociales pour le rendre moins généreux et appliquer les règles européennes existantes qui luttent contre les abus, les fraudes et les erreurs, notamment des arrêtés d'expulsion et des interdiction d'entrée contre les coupables de fraudes», a-t-elle expliqué.

Le Premier ministre conservateur David Cameron a annoncé cette semaine, peu avant l'ouverture complète du marché du travail aux Roumains et aux Bulgares le 1er janvier prochain, qu'il souhaitait durcir les règles d'allocation des aides sociales pour les immigrants européens. Seuls neuf pays de l'UE imposent encore des restrictions sur leur marché du travail pour les citoyens roumains (Autriche, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Espagne, France, Malte et Royaume-Uni).

05 décembre 2013, Viviane Reding

Source: lessentiel.lu

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