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Migration: "Marocains en Andalousie : dynamiques migratoires et conditions de vie".

Dans le cadre du programme d'échange et de dialogue interculturel, l'Institut Cervantès de Rabat a organisé, le 10 novembre dernier, un débat portant sur les conditions de vie des travailleurs marocains en Andalousie.

L'enquête menée sur les conditions de vie des travailleurs marocains en Andalousie, a nécessité des mois de préparation. La mise au point du questionnaire établi en arabe dialectal et de l'échantillon représentatif de la communauté marocaine installée en Andalousie a demandé un important travail de recherche. En effet, pour les naturalisés espagnols, les registres ne gardent aucune trace de leur origine marocaine.

Les grandes lignes de l'étude

L'étude a révélé, entre autres, que la plus grande partie des migrants en Andalousie (+37%) proviennent des provinces du nord du Maroc, ce qui s'explique par des affinités socioculturelles et recoupe l'ancienne carte coloniale du pays. Plus de 30% des personnes interrogées ont financé leur voyage par une économie personnelle, 23% ont fait appel à une aide parentale ou de proches et pour le reste, l'investissement de départ provient essentiellement d'un crédit ou de la vente d'un bien.

Environ 46% des sondés travaillent sans contrat et les 2/3 environ ont compté sur des amis ou des membres de la famille pour trouver un emploi. Près de 28% se sont débrouillés par leurs propres moyens, le reste s'est adressé à des organismes spécialisés. Néanmoins, pour 1/5 des résidents, tous les membres de la famille ont un boulot.

Sur 48.800 demandes de régularisations de résidents sans papiers marocains enregistrées en Espagne en 1986, seul 7.868 ont été satisfaites dont 17% pour l'Andalousie. La  deuxième vague de régularisation des années 1990 et 91 en Espagne a connu 128.068 demandes de marocains, 48.644 ont été satisfaites, dont 17% une nouvelle fois en Andalousie.

Structure de l'étude

Pour renseigner sur le parcours des concernés avant leur arrivée en Andalousie et sur leurs conditions de vie actuelle, l'enquête se subdivise en trois parties:

- Données propres aux membres de  la famille du migrant, à leurs lieux de résidence, à leur mobilité.

- Conditions de départ et d'arrivée du sondé et réseaux qui l'ont aidé pour son installation et pour la recherche d'un travail.

-Relations des membres de cette colonie avec le pays d'origine.

"Ville en attente"

Avant le débat, un film sur les conditions de vie en 1998 des habitants d'Al Hoceima a été présenté, une vision relativement pessimiste de la ville: infrastructures inexistantes ou défectueuses, quasi absence d'équipements culturels et sportifs, un taux important de déperdition scolaire, une rareté des opportunités réelles d'emploi et des salaires de misère pour ceux qui sont employés.

Les seules touches d'espoir se limitent à un nombre restreint de jeunes qui essaient de s'en sortir par le biais du sport ou de l'art et par les relatives avancées réalisées dans l'amélioration de la condition féminine. Les autres rêvent de l'eldorado européen...

Source : Aufait

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