jeudi 4 juillet 2024 20:17

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Belgique : 50 ans d’immigration marocaine et turque

À Sambreville, la salle Lacroix a accueilli quelques activités pour célébrer un demi-siècle d’immigration marocaine et turque.

Est-ce la perspective d’un long week-end qui a incité les uns et les autres à bouder la manifestation? Est-ce la présence de ce soleil bien généreux qui a fait préférer ses rayons aux joies des rencontres multiculturelles? La journée organisée par le centre culturel à Sambreville, dans le cadre des 50 ans d’immigrations marocaine et turque, n’a pas rencontré le succès escompté. Pourtant, le Crac’s, associé à d’autres partenaires, proposait un riche éventail d’activités pour célébrer cet événement. Même les représentants politiques brillaient par leur absence: il est vrai que les élections ont livré leur verdict et que certains ont sans doute estimé que cela ne valait plus la peine de faire le déplacement. Et quand les différents hymnes nationaux, marocain, turque et belge ont retenti, il n’y avait en fin de compte que l’échevin Olivier Bordon et la conseillère communale Marie-Aline Fratta, venus à titre privé, pour se lever pour les écouter. Pas de discours donc, ce qui n’a pas empêché Jean-Marie Godefroid, le président du conseil d’administration du Crac’s de prendre la parole pour remercier les équipes du Crac’s pour le travail accompli. L’ASBL Alma, pour sa part, vise à la promotion des nouveaux talents de personnes étrangères, ainsi que leurs actions concrètes pour un meilleur vivre ensemble dans la communauté. Elle a présenté un défilé marocain traditionnel et les créations de la jeune styliste Mystyle: un mélange subtil de couleurs et d’amalgames de tissus, qui n’a laissé personne de marbre.

La cuisine, élément fédérateur

L’ASBL Excepté Jeunes a été à la base d’un atelier créatif multiculturel. «Nous avons débuté le projet Immigration marocaine depuis septembre dernier avec les ateliers pour enfants le mercredi», a commenté Betty Hainaut, la responsable. Une exposition a présenté les réalisations aux parents. À coup sûr, une belle récompense pour les enfants!

Un des buts de la journée était aussi d’identifier les préjugés et les différentes formes de discriminations que les personnes d’origine étrangère ont vécues et particulièrement, les femmes et les jeunes. D’or et de Sable, une création de Rose-Marie Legrain et de Julien Mutombo a conté l’histoire des hommes partis des terres africaines pour descendre dans nos mines ou faire s’élever des villes nouvelles, des femmes venues les rejoindre, des enfants à la fois d’ici et de là-bas. Une évocation de cinquante ans de partage sous forme d’une création sur base de récits de vie. «C’est une première collaboration avec Rose-Marie Legrain qui a une grande sensibilité et témoigne de beaucoup de respect et de fidélité pour exprimer les témoignages reçus, a commenté Julien Mutumbo. Enfin, la cuisine a aussi été présente tout au long de la journée. Une occasion de partir à la rencontre des autres en goûtant l’un ou l’autre plat typique. Car finalement, un thé à la menthe, accompagné de cornes de gazelle aux graines de sésame ou de baklava aux amandes et noix, vaut souvent mieux qu’un long discours.

 10 juin 2014, Thierry CRUCIFIX

Source: lavenir

 

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