"Nous sommes unis autour d'une conviction, à savoir que ces personnes ont droit à un avenir: un avenir ici, dans cette ville" de Hambourg, affirme le texte d'une pétition signée par ces deux personnalités ainsi que des musiciens, directrice de théâtre, intellectuels allemands et associations caritatives.

Depuis le printemps 2013, ces sans-papiers venus notamment du Ghana, du Mali, de Côte d'Ivoire ou encore du Cameroun et qui travaillaient en Libye avant la chute du régime Kadhafi, sont réfugiés dans le grand port allemand.

Expulsés de Libye en 2011 car considérés comme des soutiens à la dictature, ils se sont retrouvés sur l'île italienne de Lampedusa avant de passer deux ans dans des camps de réfugiés italiens.

Sans domicile fixe, ils ont rejoint Hambourg en mars 2013 où certains d'entre eux ont trouvé refuge dans une église.

Depuis, ils réclament l'octroi collectif de permis de séjour mais la Ville de Hambourg s'appuie sur des décisions européennes qui prévoient que c'est le pays d'entrée de l'UE, en l'occurrence l'Italie, qui examine leur demande d'asile.

Ces sans-papiers, baptisés le groupe de "Lampedusa à Hambourg", ont organisé de nombreuses manifestations alors que les images de certains d'entre eux dormant à même le sol, dans une église transformée en camp d'accueil sommaire, ont frappé les esprits.

L'Europe "dépense des millions d'euros à militariser ses frontières, elle investit massivement dans des opérations de 'push-back' (refoulement aux frontières externes), des drones, des surveillances satellitaires, des réseaux informatiques, dans de la bureaucratie et des forces de sécurité", dénoncent les signataires de la pétition.

Fatih Akin, réalisateur allemand d'origine turque, a remporté l'Ours d'or de la Berlinale en 2004 avec "Head on". L'Autrichienne Elfriede Jelinek a remporté le Prix Nobel de littérature en 2004 et est l'auteur notamment de "La Pianiste" interprétée à l'écran par Isabelle Huppert.

Appel au renforcement de la lutte contre le racisme en Suède (organisations)

Politique / Social / International

Stockholm, 16 juin 2014 (MAP) - Davantage d'efforts doivent être déployés pour renforcer la lutte contre le racisme en Suède, indique un rapport élaboré par l'Association suédoise des Nations Unies en collaboration avec 32 autres organisations.

Dans ce rapport rendu public lundi, l'Association suédoise des Nations Unies et les organisations partenaires soulignent la nécessité de mettre en place une institution nationale indépendante qui sera chargée de la mise en œuvre des engagements de la Suède en matière de protection des droits de l'Homme.
Le rapport note la hausse du nombre de crimes de haine en Suède, relevant que 72 pc des crimes de ce genre commis en 2012 avaient des motifs racistes ou xénophobes.

Ces organisations appellent le gouvernement suédois à prendre des mesures claires contre la discrimination ethnique, surtout dans le marché du travail.

Le rapport relève l'inquiétude des organisations de défense des droits de l'Homme par rapport au soutien croissant dont bénéficie des partis racistes et populistes en Suède.

"En Suède, comme ailleurs en Europe, les partis nationalistes et xénophobes ont renforcé leurs positions. Les gouvernements ont la responsabilité de lutter contre ces tendances", a affirmé le président de l'Association suédoise des Nations Unies, Aleksander Gabelic, cité dans le rapport.

L'attaque perpétrée par un groupuscule néo-nazi à Karrtorp (banlieue de Stockholm) et les attaques visant des écoles mettent en évidence la nécessité d'adopter une législation plus stricte pour lutter contre les actes racistes, y compris la propagande diffusée sur internet, souligne le rapport.

16 juin 2014

Source : AFP