jeudi 4 juillet 2024 20:21

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Projection en première à Rabat du film "Adieu Carmen" de Mohamed Amine Benamraoui.

L'association ''Moultaka Assoura'' a organisé, mardi soir à Rabat, avec le soutien du Centre cinématographique marocain, en partenariat avec l'Association marocaine pour la recherche et l'échange culturels à Salé, le conseil de la ville de Rabat, une projection en première du long-métrage ''Adieu Carmen'' du réalisateur Mohamed Amine Benamraoui.

Tourné en langue amazighe (variante rifaine) et sous-titré en français, le film plonge le public dans le Rif natal (Nador) du réalisateur au milieu des années 70. Il raconte l'histoire d'Amar (Amanallah Benjilali), un enfant d'une dizaine d'années qui vit seul avec son oncle (Said Marssi) violent et buveur. Il souffre de la cruauté de son oncle et se débat dans moult problèmes de la vie après que sa mère ait été obligée d'immigrer en Belgique pour gagner sa vie.

L'enfant se lie d'amitié avec Carmen, rôle campé par l'actrice espagnole Paulina Galvez, réfugiée espagnole fuyant la guerre civile en Espagne, qui travaille comme ouvreuse dans une salle de cinéma. Elle lui fait découvrir le 7è art, mais finira par renter à son pays avec la mort de Franco, en 1975, alors que les premières tensions entre le Maroc et l'Espagne se profilaient, sur fond du dossier du Sahara, donnant lieu à l'épopée de la Marche Verte pour libérer le Sahara marocain.

L'oeuvre traite de sujets aussi sérieux que la violence à l'égard de l'enfance, les conséquences de la migration sur les rapports sociaux dans la société rifaine, la fermeture des salles de cinéma dans le Rif, le tout agrémenté par le formidable élan de patriotisme ayant caractérisé l'une des étapes les plus importantes de l'histoire du Maroc pour la récupération de son Sahara en 1975.

Le casting hors pair est composé d'acteurs connus et moins connus, dont entre autres Amanallah Benjilali, Paulina Galvez, Said Marssi, Juan Estrelrich, Dounia Lahmidi, Farouk Aznabet et Abdallah Anas.
Consacré à Dubaï, avec la mention spéciale du jury du 10è festival international du film, le premier long métrage d'Amine Benamraoui "Adieu Carmen", une coproduction maroco-belgo-émiratie, a également remporté le prix de la première oeuvre à la 15è édition du Festival national du Film (FNF) de Tanger, et trois prix au Festival international de cinéma et mémoire commune de Nador (Grand prix de la catégorie long-métrage, prix du comité scientifique et prix du meilleur rôle masculin attribué au comédien Said Marssi).

Originaire de Nador, Mohamed Amine Benamraoui avait fait d'abord des études en informatique, avant de se réorienter vers le 7è art en suivant une formation cinématographique en Belgique où il a immigré lorsqu'il était un enfant. A Bruxelles, il a travaillé pendant quatre ans sur les techniques de réalisation, avant de rejoindre la télévision belge. Il a réalise plusieurs courts métrages tels ''Kif Kif'', ''Mariage à la plage'' et ''Sellam et Demetan''.

18 juin 2014

Source : MAP

 

Google+ Google+