L'Europe "ne doit pas faire de ses frontières les remparts d'une forteresse infranchissable pour tous ceux qui cherchent, au péril de leur vie et de leur dignité, à obtenir une protection internationale", a estimé jeudi la présidente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Anne Brasseur .
"Les conflits qui continuent de faire rage partout dans le monde, et non pas seulement dans des contrées lointaines mais sur notre propre continent européen, génèrent des cohortes de demandeurs d'asile, de réfugiés et de personnes déplacées. Nous avons l'obligation, au regard du droit international, de protéger ces personnes lorsqu'elles arrivent dans nos pays, mais aussi au cours des déplacements qu'elles entreprennent pour échapper aux persécutions", a souligné Anne Brasseur, dans une déclaration à la veille de la célébration de la Journée mondiale des réfugiés (20 juin), en soulignant que cette journée "doit être une journée d'action et de réflexion".
"Tous ceux qui ont subi des persécutions, y ont survécu et ont réussi à les fuir sont des héros. Ils devraient être salués, et non sanctionnés, pour leur courage", a-t-elle poursuivi, en lançant un appel aux Etats membres du Conseil de l'Europe d'assumer les responsabilités qui sont les leurs à l'égard de ces femmes et ces hommes qui ont cruellement besoin d'être protégés et accueillis, et de faire preuve de solidarité envers les pays qui voient affluer le gros des réfugiés, demandeurs d'asile et autres personnes déplacées.
"Il faut impérativement mettre en place des filières sûres et légales vers l'Europe ou ailleurs - par le biais de programmes de transfert ou de réinstallation, ou au moyen de visas humanitaires", a-t-elle soutenu.
19 juin 2014
Source : MAP