mercredi 6 novembre 2024 00:24

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Luxembourg : Le droit de vote des étrangers fait déjà débat

Pour l'OGBL et le LCGB, demander l'avis des citoyens sur l'accès aux urnes des non Luxembourgeois comporte de gros risques.

 «La question du droit de vote des étrangers n'est pas un sujet sur lequel il faut demander l'avis de la population. Cela fait partie des droits fondamentaux. Ce qu'il faudrait faire c'est uniquement un référendum sur le changement de Constitution dans sa globalité», argumente Eduardo Dias, responsable du département des immigrés à l'OGBL, contacté par L'essentiel. Samedi dernier, le syndicat s'est exprimé contre le référendum prévu en 2015, lors d'une conférence sur l'immigration nationale, notamment en présence du ministre Nicolas Schmidt.

Quid des e-pétitions pour et contre?

La pétition pour le droit de vote des étrangers au Luxembourg, lancée par Pierre Da Silva, n'a pas atteint les 4 500 signatures donnant droit à un débat public à la Chambre. Ce dernier voulait faire voter les étrangers aux élections nationales, gage selon lui de «l'augmentation de la qualité de la démocratie luxembourgeoise». Pareil pour celle lancée par Joe Thein, jeune conseiller communal ADR, qui était contre l'ouverture du droit de vote aux non Luxembourgeois.

Selon Eduardo Dias, le référendum est un «danger» et risque de créer un climat délétère dans le pays. «J'ai bien peur que la réponse soit défavorable, alors que de plus en plus de citoyens non luxembourgeois travaillent et cotisent ici. Notre vision des choses c'est "je vis ici, je vote ici"», poursuit-il.

«Un peu comme une chasse aux sorcières»

Du côté du LCGB, on réclame un «vrai débat sur la place publique», sans quoi le référendum n'a pas de raison d'exister. «Il faut un débat public sur le vote des étrangers. Une campagne de sensibilisation, des tables rondes ou encore des débats comme pendant les élections. Mais que les gens soient informés et après on discuterait d'un référendum», lance Christophe Knebeler, secrétaire général adjoint du LCGB.

Selon lui, la création de deux e-pétitions (voir encadré) sur le site de la Chambre divise davantage les gens, sans qu'il y ait de vrai débat. «C'était un peu comme une chasse aux sorcières. C'était à celui qui avait le plus de signatures», s'exclame Christophe Knebeler. Pour les deux syndicats qui recueillent environ 40% d'adhérents n'ayant pas la nationalité luxembourgeoise, l'enjeu démocratique de ce référendum est en tout cas trop important pour être bâclé.

24/6/2014

Source : L'essentiel

 

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