mardi 5 novembre 2024 21:55

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Les immigrés fidèles au modèle familial traditionnel

85 % des immigrés vivant en couple sont mariés contre 71 % pour le reste de la population. C’est le chiffre phare Les immigrés fidèles au modèle familial traditionnel.

Une étude récente de l’Insee montre la spécificité des structures familiales des immigrés et de leurs descendants vivant en France. Résultant d’une analyse de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Basé à la fois sur les données du recensement et de l’enquête « Famille et logements » de 2011 en Île-de-France, cet instantané dresse un panorama complet des modes de vie des immigrés installés en France. En effet, avec 2,1 millions d’immigrés (soit près de 40 % des immigrés vivant en France), la région Île-de-France est globalement représentative du reste de l’Hexagone.

Le mariage, une valeur forte

Dans leur majorité, ces derniers apparaissent donc plus attachés au mariage civil que le reste de la population. Selon l’étude, ils vivent près de deux fois moins souvent en union libre (13 % contre 24 % pour la population majoritaire) et sont moins pacsés (2 % contre 5 %).

 « Cela s’explique par le fait, qu’en France, le mariage religieux ne peut pas être prononcé avant le mariage civil. Comme le poids de la religion est plutôt fort pour la population immigrée, c’est une étape obligatoire en quelque sorte », explique Maryse Tripier, sociologue de l’immigration.

Le chiffre varie selon la nationalité d’origine. Les plus enclins à se marier sont les personnes originaires de pays de culture musulmane, comme les pays du Maghreb ou la Turquie.

Une forte proportion d’immigrés asiatiques (86 %) ou européens (80 %) se tourne aussi vers le mariage. « Dans la culture portugaise par exemple, le mariage religieux reste très présent », note Maryse Tripier.

Deux enfants par famille

En Île-de-France, les familles immigrées ont un peu plus d’enfants de moins de 25 ans que les autres : 2,06 enfants en moyenne contre 1,74.

Contrairement aux idées reçues, les familles nombreuses, de quatre enfants ou plus, sont peu répandues. Elles ne concernent que 10,78 % de la population immigrée. « Il y a une transition démographique qui s’opère de manière généralisée. Il existe de moins en moins de familles de 11 à 12 enfants. », précise la sociologue. Lorsqu’un couple est d’origine mixte, la probabilité d’avoir une famille nombreuse, de trois enfants ou plus, chute.

Le schéma traditionnel perdure

Les immigrés installés en France plébiscitent un schéma familial classique : deux parents et leurs enfants. Les familles monoparentales (18,5 %) ou recomposées (8,5 %) restent minoritaires.

 « On peut donner plusieurs explications à cela. Quand on est en situation d’immigration, on est obligé de compter sur la famille qui est un socle d’entraide solide. Ensuite, pour que les femmes puissent accéder au divorce, il faut qu’elles soient à la fois indépendantes et actives. Enfin, dans les familles immigrées, le contrôle social est plus fort. », analyse Maryse Tripier.

3/7/14, Lucie Gruau

Source : La Croix

 

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