dimanche 24 novembre 2024 15:50

M. Baraka expose à Athènes la politique migratoire du Maroc

Le Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Nizar Baraka, a exposé, lundi à Athènes, la politique migratoire du Maroc, lors d'un colloque international sous le thème "Une politique migratoire globale et commune en Europe : Quels défis pour la coopération avec les pays tiers?".

"Le Maroc en tant que pays de transit, d'accueil et d'émigration, a pris une série de mesures ayant pour objectif de limiter l'immigration clandestine, de consacrer sa vocation de pays d'accueil et de favoriser le respect des droits des migrants en transit", a relevé M. Baraka, cité par un communiqué du CESE.

Le président du CESE a précisé que le Maroc, en tant que pays émetteur, a œuvré au renforcement de sa stabilité politique et de son ancrage démocratique, à travers des réformes institutionnelles importantes et la consécration des droits humains fondamentaux dans sa nouvelle Constitution, adoptée en 2011.

"Le Royaume a également entrepris des réformes économiques destinées à accélérer le développement économique du pays et à créer des opportunités d'emplois pour la population", a affirmé M. Baraka.

Cette politique migratoire ne peut non plus concerner uniquement les pays européens, elle doit intégrer les pays de la rive Sud de la Méditerranée. Car aujourd'hui, la gestion des flux migratoires est une préoccupation partagée et ses solutions doivent être étudiées par l'ensemble des parties prenantes, a ajouté M. Baraka.

Par ailleurs, un fonds spécial a été créé, en concertation avec l'Office International des Migrations (OIM), pour l'accompagnement des ressortissants marocains de retour au Royaume.

Une structure gouvernementale en charge de l'Aide et du soutien pour la réintégration des Marocains a également été créée afin de soutenir l'intégration économique et sociale des Marocains ayant vécu à l'étranger.

M. Baraka a mis en exergue le rôle joué par l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), à travers la coordination des contrats de travail saisonnier (Espagne) ou d'immigration (pays du Golfe).

En tant que pays de transit, un travail a été fait en termes de lutte contre les réseaux d'immigration illégale, à travers le renforcement de la surveillance des frontières, notamment via des opérations conjointes avec l'Espagne, ce qui a eu pour effet de diminuer l'immigration clandestine de plus de 70 pc, a souligné M. Baraka, ajoutant que l'initiative royale de régulariser la situation des étrangers en situation de séjour irrégulier au Maroc a inauguré une nouvelle gestion du dossier, en permettant aux immigrés résidant au Maroc en situation administrative irrégulière d'accéder aux services sociaux et de santé.

"La mise à niveau du cadre juridique et institutionnel national a été lancée afin de doter le Royaume d'un système de gestion conforme aux standards internationaux et respectueux des engagements pris par le Maroc en matière de protection des droits de l'homme", a souligné M. Baraka.

Le Maroc s'est également impliqué, à son plus haut niveau, dans une intégration économique africaine. Ce modèle de co-émergence porté par le Souverain, a ajouté M. Baraka, est un modèle de coopération Sud-Sud, et pourra contribuer à consolider la paix et à offrir des perspectives d'avenir à la jeunesse dans leurs pays d'origine.

Organisé par le Comité Economique et Social de Grèce dans le cadre de la présidence grecque du Conseil de l'Union Européenne et de la présidence du CES grec de l'Union des Conseil Economiques et Sociaux et Institutions Similaires Francophones l'UCESIF, ce colloque a réuni des experts de la migration ainsi que des représentants d'organisations internationales et des présidents de conseils économiques et sociaux européens et africains, autour des thématiques de la politique des frontières, de politique migratoire et de politique d'asile.

03 juil. 2014

Source : MAP

 

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