Les Nations unies souhaitent que les migrants fuyant les pays d’Amérique centrale puissent se prémunir d’un statut de réfugié déplacé par un conflit armé, pour que les États-Unis et le Mexique accueille les centaines de milliers de personnes inadmissibles à l’asile.
Les autorités du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) espèrent qu’une action en ce sens sera entreprise jeudi, lorsque se rencontreront les représentants des départements de la migration et de l’intérieur des États-Unis, du Mexique et de l’Amérique centrale. La rencontre aura lieu au Nicaragua et portera sur la mise à jour d’une déclaration de 30 ans sur les obligations des nations envers les réfugiés.
La plupart des personnes considérées par la communauté internationale comme des réfugiés fuient un conflit ethnique ou politique plus traditionnel, comme ceux en Syrie ou au Soudan. Les gens d’Amérique centrale seraient les premiers migrants modernes à être considérés comme des réfugiés parce qu’ils fuient la violence et l’extorsion des gangs criminels.
Le Guatemala, le Honduras et le Salvador sont devenus parmi les endroits les plus violents sur la terre au cours des dernières années. Des parties de territoire y sont contrôlées par les trafiquants de drogue et les gangs de rue qui cambriolent, violent et extorquent les citoyens en toute impunité. Au Salvador, environ 135 000 personnes, soit 2,1 pour cent de la population totale, ont été forcées de fuir leur maison à cause de la violence des gangs de rue. C’est deux fois le nombre de déplacés durant la guerre civile en Colombie, selon l’ONU.
Fernando Protti, un représentant régional du HCR a affirmé qu’il ne fallait pas simplement renvoyer «de manière mécanique» ces migrants chez eux, mais plutôt évaluer les raisons pour lesquelles ils fuient leur pays.
Bien que l’entente espérée n’ait pas de valeur juridique, elle aiderait à créer un consensus international sur l’aide à apporter aux migrants, affirment ceux qui la défendent.
08/07/2014
Source : journalmetro.com