mardi 5 novembre 2024 21:56

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Les Marocains résidant à l’étranger au cœur d'un partenariat Maroc-Union européenne

Le Maroc envisage d'aider ses ressortissants vivant à l'étranger, ceux qui connaissent des difficultés financières comme ceux qui disposent des moyens d'investir dans leur pays.

L'initiative de Partenariat pour la mobilité UE-Maroc a été lancée le 27 juin à Rabat. Doté d'un budget de plus de cinq millions d'euros, ce projet de 3 ans vise à améliorer les connaissances sur la diaspora marocaine en Europe.

Une cartographie détaillée sera établie sur les Marocains résidant en France, en Allemagne, en Espagne et dans d'autres pays de l'UE.

Les études antérieures sur les Marocains résidant à l'étranger (MRE) avaient été jusque-là approximatives, mais ce nouveau projet, mené avec le soutien des pays d'accueil, sera plus détaillé, et donnera donc une vue réelle de cette diaspora, a expliqué le ministre marocain chargé de la Migration, Anis Birou.

L'objectif est d'élargir ce type de partenariat, afin que cette étude puisse également être menée dans d'autres pays, comme aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.

Selon lui, les informations détaillées provenant de cette étude permettront de répondre aux aspirations des Marocains de l'étranger. Ceux qui souhaitent revenir dans leur pays pour y investir et ceux qui ont été affectés par la crise économique bénéficieront de ce projet, a-t-il précisé.

Le gouvernement marocain ne sait pas combien de ses ressortissants souffrent de difficultés financières à l'étranger et souhaitent rentrer au pays, a ajouté le ministre, précisant que son ministère envisageait d'évaluer l'impact de la crise financière mondiale sur les MRE.

S'exprimant lors de la cérémonie de lancement de ce nouveau projet pour la mobilité, l'ambassadeur de l'Union européenne Rupert Joy a expliqué qu'il était destiné à venir en appui à l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), à aider les immigrants au Maroc et à stimuler les efforts du gouvernement pour intégrer et soutenir les MRE qui souhaitent rentrer dans le royaume.

La migration est désormais un phénomène mondial et irréversible, et pourrait devenir un vecteur puissant du développement économique, social, culturel et humain, a ajouté ce diplomate européen.

MRE et candidats au retour sont impatients de voir une véritable politique mise en place.

Rachid Jabri a travaillé en Italie pendant plus de douze ans. Ces quatre dernières années, il n'a pas été en mesure de trouver un emploi fixe lui permettant de subvenir aux besoins de sa famille. Il a donc décidé de rentrer au Maroc, mais explique n'avoir aucune visibilité.

"Que pourrai-je faire au Maroc ? J'espère bénéficier d'un accompagnement de la part du gouvernement, pour que je puisse refaire ma vie dans mon pays", a-t-il expliqué à Magharebia.

Najat Talbi attend elle aussi une aide du Maroc pour les MRE en difficulté. Après avoir travaillé pour une entreprise espagnole pendant dix-sept ans, son mari a perdu son emploi.

"A cause de la crise, on l'a licencié avec une indemnité de 8 000 euros seulement", explique-t-elle. "Après avoir perçu les allocations chômage pendant deux ans et cherché un nouvel emploi sans succès, il a dû rentrer au Maroc."

"Il a dû chercher un travail dans un centre d'appels alors qu'il a 49 ans. C'est injuste", ajoute-t-elle.

09/07/2014, Siham Ali

Source : magharebia.com

 

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