Expulsés de leurs logements dans un quartier en rénovation du centre Doha, de nombreux migrants, majoritairement asiatiques, se retrouvent sans abri, certains vivant dans la rue malgré la chaleur torride du Golfe.
Sous-payés dans un pays où les loyers s'envolent, certains ont trouvé refuge temporairement chez des amis. D'autres dorment dans la rue, dans leur voiture ou sur des parkings.
Cet épisode, qui se déroule dans l'indifférence totale, vient illustrer les mauvaises conditions des migrants dans ce pays gazier, l'un des plus riches au monde, qui suscitent de nombreuses critiques internationales.
"Il y a (plus d') une semaine, à 21H30, la police est venue nous demander de quitter nos chambres avec toutes nos affaires", raconte, révolté, Mohamed Farouk, un maçon.
Jusqu'au 1er juillet, il vivait avec des migrants, pour la plupart originaires comme lui du Bangladesh, dans un immeuble de deux étages composé de huit chambres abritant chacune cinq ou six personnes.
Les occupants ont reçu l'ordre de ne plus remettre les pieds dans l'immeuble. Mais Mohamed revient tous les soirs se reposer devant son ancien logement avec ses camarades.
17 juil. 2014, Victoria BAUX
Source : AFP