La Suisse bénéficie d'au moins 12 milliards de dollars de recettes chaque année grâce aux immigrés dont ceux actifs ont augmenté de 450.000 depuis 2006, date de l'entrée en vigueur de l'accord de libre-circulation avec l'UE, selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Un des pays d'Europe les plus prisés par les migrants, la Confédération helvétique a nettement mis à profit la dynamique migratoire plus que tout autre Etat membre de l'organisation, souligne le rapport dont se font l'écho les médias.
"Quelque 78 pc des migrants qui viennent travailler en Suisse sont européens. En France en revanche, deux tiers des migrants sont d'origine extra-européenne", relève cette étude réalisée par le chercheur allemand Thomas Liebig pour le compte de l'OCDE.
La Suisse n'est pas membre de l'UE, mais les relations entre les deux parties sont régies par une série d'accords dont une convention de libre-circulation, pointée du doigt par une partie de la classe politique comme "une entrave à l'emploi des nationaux et une source de pression sur les salaires".
La libre circulation en Europe permet d'atténuer les chocs provoqués par les aléas du marché du travail, d'après les conclusions du rapport qui met en balance les coûts générés par les immigrés avec les gains qu'ils procurent.
En gros, l'étude évalue les effets de la libre circulation sur le marché du travail aux Etats-Unis et en Europe, avant de conclure que "la possibilité de chercher un emploi ailleurs dans le Vieux continent permet de compenser les aléas du marché de l'emploi". Le pays helvétique s'impose ainsi comme l'un des principaux pays de destination pour les ressortissants des pays de l'OCDE, en particulier pour les Allemands.
"Presque un Allemand sur deux, qui a cherché un emploi dans les cinq dernières années, l'a trouvé en Suisse", précise le rapport selon lequel l'apport de la migration équivaudrait à deux points du PIB.
Le pays compte quelque 1,25 million de personnes en provenance de pays de l'UE et de l'Association européenne de libre-échange (AELE, Norvège, Islande, Liechtenstein et Suisse) contre 900.000 fin 2006 à la veille de l'entrée en vigueur de l'accord de libre circulation avec Bruxelles. Parallèlement, le nombre d'étrangers actifs a augmenté de plus de 450.000 personnes, ce qui génère d'autant plus d'impôt pour l'Etat.
17 Juil. 2014
Source : MAP