Le Maroc se situe au 84e rang mondial en termes d’innovation. Un résultat en demi-teinte qui pourrait être amélioré grâce à l’apport des MRE.
Le Maroc affiche encore un retard dans le domaine de l’innovation, même si le pays avance dans le classement. C’est le constat que l’on peut tirer de l’édition 2014 de l’Indice global de l’innovation, publié chaque année par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Selon cet indice, le Maroc figure au 84e rang mondial, ce qui constitue tout de même une progression de huit places par rapport à son classement de l’année 2013.
Le Maghreb à la traîne
Le premier pays du Maghreb à figurer dans l’indice de l’OMPI est la Tunisie, qui se classe 78e malgré une chute de huit places par rapport au dernier classement établi par l’organisme dépendant de l’ONU. L’Algérie a, quant à elle, connu une progression de cinq rangs et se hisse à la 133e place du classement. Le premier pays africain à figurer dans ce classement sont les îles Maurice qui figurent au 40e rang. Les trois pays du Maghreb sont également devancés dans le domaine de l’innovation par des pays comme les îles Seychelles (51e).
Au niveau mondial, la Suisse figure, pour la quatrième année consécutive, en tête du classement. Le Royaume-Uni (2e), la Suède (3e), la Finlande (4e) et les Pays-Bas (5e) composent le top cinq des pays les plus innovants. Le classement effectué par l’OMPI se base sur 81 indicateurs parmi lesquels les infrastructures, le niveau de la recherche, les brevets d’invention par habitant et par PIB ou encore la collaboration entre les universités et les industriels en matière de recherche.
La diaspora marocaine, une communauté d’innovateurs
Le rapport de l’OMPI inclut également une recherche consacrée à l’impact de la diaspora marocaine sur l’innovation. Celle-ci met en valeur le potentiel d’innovation du Maroc en indiquant, notamment, qu’en l’espace de 16 ans, environ 900 brevets de création ont été déposées par des Marocains résidant à l’étranger (MRE). L’étude précise également que 20 % des MRE ont obtenu un diplôme de niveau master ou supérieur. Ce segment de la population marocaine, représente, selon l’OMPI, « un potentiel de créativité et d’innovation pour le Maroc ».
Les différents programmes destinés à attirer ce segment de la population marocaine sont mentionnés par les chercheurs de l’organisme onusien. Toutefois, ces programmes sont jugés comme inadéquats et l’OMPI recommande la mise en place de « campagnes de retour centrés sur des projets technologiques majeurs ». L’organisation en charge de la propriété intellectuelle recommande également d’exploiter le potentiel des MRE en « créant les conditions et l’environnement favorables à la contribution de professionnels […] en vue d’accentuer le développement de l’innovation au Maroc ».
21 juillet 2014, Yassine Majdi
Source : Tel Quel